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Critique de Rodin_Marcel


Doris Lessing - "Carnets de Jane Somers – Si vieillesse pouvait" Albin Michel "livre de poche" (titre original "if the old could" cop.1983) (ISBN: 978-2253045182)

J'ai littéralement dévoré le tome 2 des "Carnets de Jane Sommers – Si vieillesse pouvait" de Doris Lessing. Un tableau au vitriol. J'en suis ressorti assommé, abasourdi, estomaqué...

Cette fois, l'héroïne se débat entre trois pôles :
- elle se fait envahir par sa nièce Kate, une adolescente à la dérive, sans aucun projet d'avenir, rapidement happée par un bande de squatters (l'entrevue avec eux est un morceau d'anthologie)
- par ailleurs, elle continue de s'occuper de personnes âgées
- enfin, et c'est l'objet principal du récit, elle tombe amoureuse d'un homme de son âge, avec lequel finalement elle ne pourra rien construire... Si bien que le roman se termine sur une grande solitude.

Il m'arrive souvent de partager ce point de vue : les rapports entre les gens (et tout particulièrement entre les femmes et les hommes) sont aujourd'hui tellement détruits, calamiteux, inexistants et l'individualisme tellement érigé en modèle qu'il m'arrive souvent de poser la question : "comment vont-elles et ils faire pour vivre ensemble ?".
Nous vivons dans des sociétés matérialistes, cultivant l'hédonisme et le jeunisme, mortifères, des sociétés acharnées à détruire tout idéalisme, dans lesquelles les gens s'ennuient profondément lorsqu'ils en ont les moyens, et s'épuisent à tenter de survivre lorsqu'ils en sont exclus (voir le tome 1 des «carnets de Jane Somers»)...
Le constat dressé par Doris Lessing est terriblement réaliste.

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