AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Butterflies


Glané par hasard à la médiathèque pour mon fils. Un livre court pour mon amateur de bandes dessinées, qui souffre de DYS. Au rayon Jeunesse, j'imaginais un roman facile aux thématiques enfantines mais très vite, au cours de la lecture, j'ai découvert des thèmes qui se rapportent à l'adolescence et aux relations parfois toxiques mère/fille. Un livre émouvant mais que je ne mettrai pas entre toutes les mains.

De quoi parle « Les mots qui tuent » exactement?

« Elle me traitait souvent de gosse de riche. ses mots, c'étaient des poignards » P. 31

Son titre résume bien la thématique principale. La dangerosité des mots. le mal que l'on peut faire avec de simples mots. Ce n'est jamais anodin.
P.11

« J'étais son mannequin permanent, sa pub vivante, son portemanteau, son objet. »

Mara, notre narratrice, nous raconte son histoire. « Mannequin permanent« , non par choix, de sa mère. « Sa Pub vivante » pour sa boutique, qui porte même son nom. « Au bonheur de Mara ». Comment pourrait-elle se plaindre? En façade, c'est une enfant gâtée et soignée. Mais la réalité est bien différente. Elle ne choisit pas ses vêtements, jamais, se trouve transformée en pièce montée, habillée de couleurs voyantes alors qu'elle rêverait de passer inaperçue.

« Enrubannée dans trois tonnes de tissus précieux, j'étais mon propre boulet. Comment avoir des amis quand on a la dégaine d'une pièce montée? Impossible de courir […] de sauter à l'élastique. Trop peur de tomber, de froisser, de déchirer. »

Mara est vue mais pas appréciée. Elle est jalousée et exclue. Et ce n'est pas une enfant causeuse. Ses mots, elle les garde pour son journal.

« J'écrivais tout ce que j'avais sur le coeur; après, je me sentais légère. Ce petit cahier rouge était ma bouée de sauvetage«
P.8

Son cahier rouge, qu'elle cache en tremblant qu'il ne soit découvert. C'est son refuge. Elle y couche sa haine pour cette mère couturière, qui ne la voit pas, ne l'aime pas et la traite juste comme un outil de travail. Jamais un geste tendre. Jamais un sourire. Jamais la moindre attention ou compassion. Pourtant Mara reste des heures les bras levées pendant qu'elle confectionne les modèles, obéit sans se plaindre, fait de son mieux pour la contenter.

» Je respirais à peine [… ] pour ne pas me piquer avec les épingles. Et quand le vêtement était enfin prêt, elle lui souriait. A lui seulement. Moi, je devais tournoyer jusqu'à en avoir le vertige. »

Mais elle grandit et à la rentrée de 4ème, elle rencontre Clara, la fille au piercing avec qui elle se trouve des points communs même si leur vie diffère beaucoup. Pour garder cette amitié, Mara est prête à tout et même à lâcher les mots qui tuent.

« Les mots silencieux me consolaient »

Mon avis

Une histoire émouvante mais.. FIN sur https://blogapostrophe.wordpress.com/2022/03/14/les-mots-qui-tuent-dagnes-de-lestrade/
Lien : https://blogapostrophe.wordp..
Commenter  J’apprécie          00







{* *}