Papa,on dirait que tu dors.
Mais tu dors pas ,t'es mort.
Pour dehors,Wolinski est vivant.
Mais,pour moi,t'es plus là.
Elsa a perdu son papa.
Non, je n'ai pas été un "enfant maltraité" mais simplement pas "traité" du tout, pas aimé.
François Truffaut à son père
Sais-tu papa, ce que ton œuvre a de constant ? Tu n'as jamais donné la mort. Les plumes et le goudron ont tenu lieu de potence.
De ton univers, tu es le seul mort.
(Anne Goscinny à son père)
Pour vous plaire, mon excellent père, je sacrifierais mon bonheur, ma santé et ma vie - mais pas mon honneur.
(Mozart à son père)
J’aurais été heureux de t’avoir pour ami, pour chef, pour oncle, pour grand-père, même (mais moins évidemment) comme beau-père. C’est comme père que tu étais trop fort pour moi (Franz Kafka à son père)
Plus j’avance en âge, plus je sens de toi en moi. C’est ta jeunesse qui revient et dont l’exemple soutient la mienne qui passe. (Gérard de Nerval à son père)
Il faut donc que vous soyez très convaincu que je suis non seulement un criminel indigne de toute pitié, mais encore un homme tout à fait incapable d'amendement et de repentir, et que vous me regardiez tout à la fois comme l'opprobre de votre famille et un importun fardeau pour la société : car vous n'ignorez pas que vous avez des comptes à rendre. Je suis votre fils, je suis homme, je suis citoyen ; vous êtes responsable de moi à vous-même, à votre famille, à l'humanité, à la patrie ; et c'est apparemment par un effort d'équité que vous immolez votre enfant.
(Mirabeau à son père.)
Ces asymétries sont à la fois le reflet d'une réalité historique qui,pendant longtemps, a donné prioritairement accès à l'écrit aux seuls enfants mâles mais également le résultat de la manière dont d'est construite l'histoire épistolaire car les lettres masculines et d'adultes ont toujours été jugées plus dignes d'intérêt et donc mieux conservées que celle des enfants et des femmes.
Je comprends tout ce qu'il peut y avoir de déceptions, de craintes et peut-être de tendresse froissée dans le coeur d'un père ou d'une mère.
De Gérard de Nerval à son père
Papa, t'es là ? Tu m'entends ?
Si t'es là, fais moi un signe... Envoie-moi un dessin.
Bon, ben, tu m'entends pas, je m'en doutais un peu.
Depuis que t'es mort, je me dis que tu dois enfin savoir si Dieu existe.
(Elsa Wolinski à son père)