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Critique de Lencreuse


Dans ce long poème en vers libres, Tom Lévêque s'adresse à sa grand-mère, aujourd'hui placée en maison de retraite. Il raconte avec pudeur et tendresse la vie rythmée par les horaires de l'institution, les gestes réduits et la mémoire qui flanche. Tom Lévêque évoque ces « moineaux dans la tête » de la vieille dame, les signes avant-coureurs qu'on avait pas voulu voir alors que le quotidien se faisait plus restreint, plus contraint dans la solitude du deuil, quand la vie file entre les doigts et la mémoire avec.
Et dans les mots qui content les visites, les oublis, mais aussi la vie ailleurs où les corps dansent, se trouvent et se caressent, se nichent aussi des silences : les mots qui restent au fond de la gorge parce qu'ils ne serviraient à rien, des mots écrasés aussi peut-être par l'émotion parfois. Mais de larmes, il n'en est pas ici question. Si sa mémoire s'envole, la vieille dame n'en reste pas moins porteuse des souvenirs d'enfance de l'auteur. Et si sa grand-mère vit un peu ailleurs, Tom Lévêque ne veut ici rendre hommage qu'à sa présence avec l'indéfectible amour d'un petit-fils.
La découverte de ce texte émouvant se double de celle de cette petite maison d'édition, 10 pages au carré, qui semble receler d'autres jolies pépites dans ses tiroirs.
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