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EAN : 9782492468087
16 pages
10 pages au carré (08/06/2022)
4.05/5   11 notes
Résumé :
La mamie de Benjamin a des moineaux dans la tête. Ça lui fait perdre la notion du temps, ça lui fait confondre ses enfants et ses petits-enfants, ça lui fait oublier ses lunettes. Quand Benjamin va lui rendre visite, elle lui parle des moineaux qui viennent picorer les miettes qu'elle leur jette. Benjamin, lui, se replonge dans ses souvenirs, songe à son amoureux qui l'attend chez lui, et observe, le cœur serré, cette mamie qui ne le reconnaît plus vraiment. Un text... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Il s'agit d'un long poème (sans rime) autour de la perte de mémoire. L'auteur aborde des thèmes très actuels (Covid-19, téléphones mobiles...) et la vie de sa mamie en maison de retraite se confronte à la sienne, celle d'un jeune homme de notre temps. le texte et l'histoire sont empreints de douceur, de mélancolie et de réalisme.

Reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique, je m'attendais à lire un roman. J'ai donc été très surprise et un peu déçue à réception du petit livre fascicule de quelques pages... J'avoue que la poésie n'entre pas dans mes styles de lecture habituels, je ne me sens donc pas du tout légitime pour émettre une note...
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Dans ce long poème en vers libres, Tom Lévêque s'adresse à sa grand-mère, aujourd'hui placée en maison de retraite. Il raconte avec pudeur et tendresse la vie rythmée par les horaires de l'institution, les gestes réduits et la mémoire qui flanche. Tom Lévêque évoque ces « moineaux dans la tête » de la vieille dame, les signes avant-coureurs qu'on avait pas voulu voir alors que le quotidien se faisait plus restreint, plus contraint dans la solitude du deuil, quand la vie file entre les doigts et la mémoire avec.
Et dans les mots qui content les visites, les oublis, mais aussi la vie ailleurs où les corps dansent, se trouvent et se caressent, se nichent aussi des silences : les mots qui restent au fond de la gorge parce qu'ils ne serviraient à rien, des mots écrasés aussi peut-être par l'émotion parfois. Mais de larmes, il n'en est pas ici question. Si sa mémoire s'envole, la vieille dame n'en reste pas moins porteuse des souvenirs d'enfance de l'auteur. Et si sa grand-mère vit un peu ailleurs, Tom Lévêque ne veut ici rendre hommage qu'à sa présence avec l'indéfectible amour d'un petit-fils.
La découverte de ce texte émouvant se double de celle de cette petite maison d'édition, 10 pages au carré, qui semble receler d'autres jolies pépites dans ses tiroirs.
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Merci à la Masse Critique et aux éditions 10 pages au carré pour cet envoi !

On connaît Tom Lévêque pour son travail de blogueur et d'éditeur, et j'ai pu découvrir ses talents de poète avec ce long texte qui rend hommage à sa grand-mère, atteinte d'Alzheimer.

C'est un texte tout léger, sans amertume, où le narrateur se partage entre les souvenirs de la maison de sa grand-mère, la visite à la maison de retraite, et son propre futur. On sent la gravité de la situation - la grand-mère ne se souvient pas du nom de son petit-fils, répète les mêmes questions - mais c'est soulagé par les moineaux, fil blanc du poème.

C'est vraiment attendrissant, et ça rappelle des souvenirs doux-amers pour quiconque a vu ses grands-parents vieillir, ce qui rend ce poème universel.

Et big up pour l'éditeur qui porte merveilleusement bien son nom : 10 pages dans un format carré, c'est tout ce que j'aime.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Quand j’arrive chez toi à onze heures
dans ta maison de retraite,
tu es déjà à table.
Bonjour, Monsieur,
tu me dis en souriant.
Tes cheveux blancs bien coiffés font comme une auréole.
Bonjour, Mamie,
je réponds en baissant mon masque,
c’est Benjamin !
Thierry, petit farceur !
tu m’as dit la dernière fois, en riant."
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