AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BurjBabil


Ceci est une somme de connaissances et un travail de recherche et de pistes de réflexion.
Très utilisable par un professeur d'Histoire, quel que soit le niveau, pour renouveler, diversifier ou approfondir l'angle d'approche d'étude de la résistance.
Pour les autres, beaucoup de surprises, du très nouveau même. Il y a énormément à tirer de cette étude du rôle des femmes, françaises comme allemandes, durant cette guerre si connue, si accessible car documentée abondamment dont les enseignements sont si mal transmis pourtant.
Chaque chapitre est une contribution d'un ou plusieurs historiens et souvent sujette à surprise :
- des femmes ont manifesté à des dates que l'on n'imagine pas : 1942 ! avec des amplitudes, des modalités surprenantes, entonnant la marseillaise par exemple et avec des conséquences diverses . . .
- des femmes ont activement contribué à la presse clandestine, non en tant que porteuses de papier mais rédactrices : « La terre de France où s'accroche un envahisseur rapace et cruel ne va-t-elle pas bientôt brûler sous les pieds d'un occupant honni de toutes les femmes patriotiques ? » (Carnet de la ménagère).
- L'existence du "corps féminin des volontaires française" (appellation initiale) dû au nombre peu important des engagements dans la France libre et crée par le général De Gaulle qui a besoin de toutes les forces vives pour constituer une force militaire. Ces femmes s'engagent, il lui faut donc les employer.
- Les Rochambelles de la division Leclerc
- La résistance des femmes internée
etc . . etc . . .
A chaque fois : introduction, conclusion, sources, bibliographies...
La conclusion de l'ouvrage, extrêmement intéressante, insiste sur le rôle du travail de l'historien, qui focalise sans cesse les tensions existant entre la perception du grand public et les débats de spécialistes. C'est le problème de l'édification et la transmission de la mémoire.
Les traditions dans les modalités de transmission, dans l'élaboration des souvenirs reflètent la diversité sociale d'une société, sa structure intrinsèquement conflictuelle.
Les historiens mettent en lumière les contradictions entre les groupes sociaux, les partis, les associations et les communautés religieuses, qui s'approprient leur passé et cherchent à imposer, en l'universalisant, leur mémoire partielle.
Commenter  J’apprécie          580



Ont apprécié cette critique (57)voir plus




{* *}