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Critique de ClaireG


Recalé au baccalauréat en 1940 Schwartzenmurtz, comme beaucoup de Français, connaît l'exode et se réfugie à Lyon avec sa famille. Au Cours Dunand où il s'ennuie, il reçoit un tract signé Combat. Il ne lui en faut pas plus pour mettre fin à ses études et se rappeler ses deux rêves depuis le début de la guerre : faire partie de la Royal Air Force (il a 17 ans !) et posséder un révolver pour descendre un Allemand. Il trafique son identité, file à Marseille où il se fait embaucher chez Renault et où, par inadvertance, il bousille trente-cinq moteurs de camions, ce qui est considéré par le chef d'atelier comme un acte de sabotage digne de la Résistance.

Il connaît la prison puis, le maquis. Il fait partie de la 35e brigade des FTP MOI de Toulouse. Ses missions sont dangereuses, le matériel souvent approximatif, les rendez-vous de clandestinité pas toujours fiables, le largage de tracts au passage des défilés militaire terriblement incertain. le culot, l'attitude volontaire et une dose certaine d'inconscience sont ses atouts principaux.

Embarqué en été 1944 dans l'un des derniers convois pour Dachau, appelé le Train Fantôme, il réussit à s'évader et à survivre.

Après la guerre, Schwartzenmurtz reprend le commerce de luxe de ses parents et rejoint le parti communiste avec beaucoup de détermination et d'idéal. Jusqu'en 1956, lorsque la Russie envahit la Hongrie.

Sujets traités avec beaucoup de légèreté et d'humour mais aussi avec infiniment d'esprit et de modestie. Les monologues interminables du président du Parti conclus par l'adhésion complète des militants (très fatigués) sont drôlissimes, surtout lorsque le lecteur se souvient de l'époque…

Récit autobiographique sous les traits d‘un homme un peu dérangé à la mémoire confuse, ce livre est un petit bijou d'autodérision.

En hommage à ce père discret et plein de retenue et parce qu'il voulait savoir ce qui était caché, son fils, Marc Levy, a mené une enquête serrée, retrouvé certains protagonistes, interrogé son oncle Claude, résistant au 35e avec son frère, dépouillé nombre d'archives, le tout sans en parler à son géniteur. Il a publié en 2007, l'un de ses meilleurs livres Les Enfants de la Liberté qui retrace l'histoire de ces jeunes qui avaient mis « leur vie en jeu pout être, en quelque sorte, les gardiens d'une étincelle d'humanité ».

Le titre complet du livre de Raymond Levy est Schwartzenmurtz ou l'esprit de parti. Marc Levy a voulu que le sien aborde l'esprit de résistance.
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