Je vais peut-être me sentir un peu seul sur le coup mais, dans la clique des Rey -Beigbeder-Moix et consorts, j'ai l'impression que Liberati est le seul à avoir vraiment du style. Une petite claque à la lecture de ce roman parfois proche d'une véritable poésie maladive, évidemment plus
Baudelaire que
Ronsard (toute proportions gardées).
Deux voix blessées dans ce texte, Pierre un cynique qui cache (mal) son désespoir et Thérèse aux accents sadiens, grotesque et venimeuse plus que vénéneuse. Certes, ca vire parfois au name-dropping (limité, accessible et plutôt bien senti), à la satire d'un certain microcosme (monde de l'art et people) et Thérèse et ses "filles" sont sexuellement bien gratinées...
C'est noir, pervers, trivial et raffiné, porté par une écriture incandescente.
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