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Critique de ASAI


ASAI
05 décembre 2021
Je commence cette chronique par une remarque sur le titre : il est des hommes qui se perdront toujours.
En choisissant ce roman, j'avais lu à travers ce titre que les hommes, c'était les humains.
Ben non. Une fois la lecture entamée et terminée, il s'avère que les hommes ce sont les hommes, les mecs, les gars avec une queue - si je dois, malgré moi, reprendre les termes de la romancière. Alors, ca change un peu la donne.
Ah oui, encore une parenthèse, à lire ce roman jusqu'au bout, vous enrichirez votre vocabulaire quant à la désignation du pénis. Ah, là j'en ai appris. Mais il est vrai que je ne me gave pas de film porno sur internet. J'ai même pensé faire un quiz sur le sujet. Mais je considère Babélio comme encore un site de littérature.
Donc revenons-en au bouquin. Il démarre fort. Un sujet passionnant. Une cité. Un camp de rom ou autres mal classés, pas loin, l'idée que la frontière existe aussi entre les oubliés de cette société, et des enfants qui subissent et tentent de se sauver, aussi bien socialement, que géographiquement, que spirituellement.
Dans un cadre précis qui est celui de Marseille.
Wouhahhh ai-je pensé, en mettant la main sur le livre sur son étagère et en le fourrant dans mon sac (pour le payer évidemment).
Alors au final... j'ai appris quelques mots d'argots, et beaucoup sur les mots d'argots concernant les zizis (oui je vais le dire ainsi car je pense à Pierre Perret qui avait beaucoup d'humour).
Ensuite, j'ai attendu une analyse littéraire certes, mais quand même, de la cité, du camp jouxtant celle-ci, des habitants... le début du roman m'a fait croire que j'avais bien fait d'acheter ce bouquin. Et puis, à la lecture, au bout de quelques pages, toutes mes espérances ont fondu, disparu, je me suis retrouvée avec un bouquin dont les personnages n'existaient pas, car sans profondeur. La construction était d'un banal tristounet : je m'explique : la langue se veut "moderne "avec des termes argotiques (?), en verlan,en "langage de rappeur" en tout ce qu'on veut, mais l'histoire, les chapitres, se suivent d'une manière toute classique, l'histoire est linéaire.
Et, il y a la volonté d'établir un suspens... alors l'auteur a la bonne idée de clore chaque fin de chapitre par une petite phrase au futur antérieur, pour bien expliquer au lecteur, qu'il serait bien con d'abandonner sa lecture maintenant car... hum hum beware, il y a une suite... et tu ignores laquelle. Sauf que dès les premières pages, tout lecteur un peu accompli, ou un peu attentif, aura bien compris de quoi il s'agit.
Conclusion : une grosse déception, il y avait un sujet, mais tel qu'il a été traité, il ne pouvait pas tenir plus de 15 pages. Une nouvelle peut -être avec un vrai talent d'écrivain.
Etiré en longueur, le sujet a terni, les personnages s'affadissent, le cadre social pâlit, la lecture devient une obligation et oh, qu'est-ce que j'abomine cela.


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