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Critique de calimelivre


Une fratrie soudée pour tout surmonter !
En vacances près de Marseille, j'ai embarqué avec moi ce texte de Rebecca Lighieri, pseudonyme de Emmanuelle Bayamack-Tam, sans savoir à quoi m'attendre. Pourtant, le titre donne le ton. Cette lecture a été éprouvante par la violence qui se dégage de ce roman. J'ai été happé par l'écriture et la vie de ces personnages.
C'est Karel, le narrateur, un enfant et un adulte perdu. Avec sa soeur Hendricka et son frère Mohand, ils vivent dans les quartiers Nord, sous les coups et humiliations de leur père et la folie de leur mère. Leur seul refuge est le passage 50 où parmi les gitans, ils trouvent un semblant de famille. le roman débute par l'assassinat du père et Karel remonte le temps jusqu'à ces 7 ans pour nous expliquer la vie de cette fratrie.
Le rythme est rapide, la décennie 90 défile sous nos yeux. Ce roman social est très sombre, noir, réaliste ? On veut savoir comment Karel, Hendricka et Mohand vont se construire, comment ces enfants détruits vont évoluer, car ils rêvent d'une vie normale, ils envient une vie normale. Des personnages féminins forts et positifs gravitent autour d'eux, Yolanda, Shayenne.
Il y a de nombreuses références populaires ou littéraires. La sexualité des personnages féminins comme masculins est crue, violente, assumée. Ce roman raconte la misère, la folie, des relations humaines qui se vivent avec les tripes. Certains passages sont marquant : L' épisode de la rencontre entre Karel et Gabrielle très douloureux. L'installation dans le nouvel appartement émouvant.
Je retiendrai les liens d'amour très forts qui unissent cette fratrie dans la même haine du père, l'esprit de résilience pour pouvoir s'en sortir. La violence de vouloir s'en sortir et faire mentir le déterminisme social. Un espoir ?
Un texte difficile, puissant avec des personnages que l'on oublie pas !
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