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Critique de Billie72



Rebecca Lighieri est le pseudonyme d'Emmanuelle Bayamack-Tam, qui nous propose avec Les Garçons de l'Été un roman choral d'une rare intensité.

Le titre et la couverture me promettaient une ambiance « sea sex and sun ». Certes le roman est très bien documenté sur la pratique du surf, ses codes, la fraternité mâtinée de rivalité qui réunit les surfers, le vocabulaire d'initiés pour parler vagues, figures, technique. Certes la mer, le sexe et le soleil sont au rendez-vous, mais aussi l'orgueil, la jalousie, le mensonge, les faux-semblants, la dissimulation, la malveillance, la haine, la vengeance implacable. Vous l'aurez compris, j'ai été surprise, mais pas du tout déçue !

Les Chastaing ont « tout pour être heureux » : une jolie maison, un quotidien confortable et bien huilé, une vie de couple épanouie (incluant une maîtresse régulière pour Monsieur), trois magnifiques enfants aux prénoms recherchés. Ysé, la benjamine, solitaire mais d'une maturité déconcertante, a des passe-temps peu communs. Ses aînés, Thadée et Zachée, sont deux demi-dieux solaires, athlétiques, magnétiques, adulés par tous.
Est-ce ce « trop » de perfection qui attire sur cette famille « bien sous tous rapports » les foudres d'un Dieu vengeur et jaloux décidé à leur faire payer leurs péchés d'orgueil et de fierté ?

Passionnés de surf, les deux frères partent chercher la vague à la Réunion, mais « tout part en vrille » le jour où Thadée se fait arracher la jambe par un requin.
Au fil des pages le bonheur insolent se délite, les eaux calmes et limpides se muent en un raz de marée qui renverse le bel équilibre familial. Les masques tombent, un à un, et la vérité se dévoile page après page, entraînant les Chastaing dans une lente et inexorable descente aux enfers.

Ce roman est UNE MERVEILLE, ce roman est GENIAL. Il est dérangeant, inquiétant, effrayant, passionnant, envoûtant. Un « page-turner » qui, telle une vague puissante nous emporte, le souffle court, jusqu'à la dernière page.

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