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EAN : 9782072755200
416 pages
Gallimard (05/04/2018)
3.7/5   1083 notes
Résumé :
"Avec eux, je tremble, je frémis, je suis dans l'adoration, et ce n'est pas un service à rendre aux enfants que de les adorer."
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Zachée et Thadée, deux frères, étudiants brillants et surfeurs surdoués, déploient les charmes de leur jeunesse sous l'été sauvage de La Réunion. Mais l'été et la jeunesse ont une fin, et il arrive qu'elle survienne plus vite et plus tragiquement que prévu.
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[ 4e de couv de l'édition poche, Folio ]
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Critiques, Analyses et Avis (199) Voir plus Ajouter une critique
3,7

sur 1083 notes
Bon,ce livre,mon libraire me l'a mis hier dans les mains et,ce soir,je viens de tourner la dernière page.J'ai oublié qu'il faisait très beau,qu'il fallait tondre,faire des courses...Je suis resté avec les Chastaing,je les ai accompagnés dans leur lente mais inexorable descente aux enfers.
Ce roman est tout simplement diabolique .Les personnages se délitent au cours du récit,les masques tombent et l'on va de surprise en surprise.Le point de départ,c'est une famille aisée,apparemment sûre de sa 'force",aux règles bien établies et acceptées de tous les membres,une famille du paraître .Tout se déroule normalement,banalement,et la vie pourrait s'écouler ainsi jusqu'à la fin des temps si un maudit requin ne venait bouleverser ce bel agencement en faisant du beau Thadee un handicapé à vie.Et,à partir de là, plus rien ne sera comme avant,le bel équilibre familial va céder sous la bourrasque comme un château de cartes.Un tsunami va emporter les Chastaing,leurs proches et nous avec..
Parler de cette histoire est délicat car tout se dévoile page après page sous nos yeux,à travers les témoignages des différents protagonistes et chaque personnage,à tour de rôle dévoile une nature qu'on était loin d'imaginer.La famille quitte le paraître et laisse sortir son "être " et ça "décoiffe"!!!
C'est dur,cru,inquiétant ,stressant,prenant,on veut savoir et,je crois l'avoir lu dans certaines critiques,envoûtant au point que le lecteur ne peut se résoudre à abandonner,même pour un temps,ces personnages pour le moins complexes , troublants,terribles...
Pour moi,c'est du grand art,un livre vraiment puissant.
Un petit bémol,j'habite en Limousin,et,ici,le surf,bon,on sait ce que c'est,bien sûr ,mais...de loin.Surtout quand on a mon âge. Alors,les termes techniques....
Ah,oui,C'était pour me permettre de reprendre mon souffle?Et puis,maintenant le Limousin,c'est la Nouvelle Aquitaine et Biarritz,c'est la Nouvelle Aquitaine aussi....J'ai compris,lundi j'achète une planche....et je pars .
Je vous invite à me suivre,vous allez adorer.
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Parfois, l'on me demande : « Pourquoi écrivez-vous sur Babelio ? » Eh bien, la réponse est simple : pour parler de livres comme celui-ci, pour les faire connaître, pour me calmer un peu aussi car lorsque l'enthousiasme me gagne, c'est terrible, je rebats les oreilles de tout être vivant passant à ma portée pour le convaincre de se procurer au plus vite ledit bouquin, puis j'achève le malheureux en lui demandant sans arrêt : « Alors, t'en es où? », brûlant d'en discuter, voire vicieusement d'en révéler la fin.
Bref, les copains ! Coups de klaxon, grands mouvements des bras, agitation des drapeaux, STOP !!! Arrêtez-vous là et courez acheter ce roman qui m'a littéralement happée mais happée de chez happée. C'est simple, j'ai tout lâché : les copies, les courses, le ménage, j'allais dire les balades mais c'était pour faire genre car je n'en fais jamais.
Bref : j'ai a-d-o-r-é ce livre...
Alors, de quoi ça parle ?
J'en frémis encore rien qu'en rassemblant mes idées pour tenter de vous en parler… je crois d'ailleurs que mon article va être nul car mon enthousiasme m'empêche de réfléchir correctement. Reprenons-nous !
Nous sommes à Biarritz chez les Chastaing. Une espèce de famille bourgeoise idéale comme on en voit dans les publicités : le père Jérôme est pharmacien, la mère Mylène a fait des études de pharma mais n'a jamais exercé. Non, elle a préféré s'occuper de sa progéniture : deux magnifiques garçons, grands, athlétiques, bronzés, intelligents, doués pour les études , bref, des demi-dieux, surtout l'aîné que la mère adule. Ce dernier se nomme Thadée, le plus jeune c'est Zachée. Et puis, on aurait presque tendance à l'oublier, mais ces beaux mâles ont une petite soeur : Ysé, qui vit un peu dans son coin, bricole, colorie, fait des colliers d'insectes , des mosaïques abstraites dont tout le monde se moque. Et pourtant, elle est là, voit tout, observe tout, entend tout, comprend tout. Elle n'a l'air de rien comme ça, mais elle est d'une maturité et d'une lucidité surprenantes.
Que fait-on quand on est un ado et qu'on habite Biarritz ? Je vous le donne en mille : on fait du surf, on vole, on glisse, on court après La Vague, THE Rouleau, enfin bref je ne sais pas comment ça s'appelle tous ces trucs- là, parce que des termes techniques, il y en a ! C'est vraiment tout un monde ! En tout cas, l'aîné, Thadée, le dieu de la glisse, s'est offert un petit séjour de quelques mois sous le soleil de la Réunion pour surfer dans des endroits idylliques. Son frère Zachée l'a rejoint pour des vacances. L'eau, le ciel, la mer et nos deux beautés mâles glissant sur les flots… Waouh, restons sur terre !
Quand le téléphone se met à sonner dans la jolie maison biarrote, Mylène est bien loin de s'imaginer ce que Zachée va lui dire… et pour cause : Thadée, le demi-dieu, le roi-soleil, le fils adoré de sa mère, s'est fait bouffer par un requin.
Stop, je n'en dirai pas plus,
Je vous laisse imaginer le raz de marée qui va balayer la gentille vie des Chastaing...
Parce qu'au fond, ce terrible événement va mettre à jour le fond du tréfonds de chacun des protagonistes qui prendront la parole successivement. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça ne va pas être joli, joli. La belle façade va progressivement se lézarder jusqu'à...
Qui sont en réalité ces gens-là, cette famille idéale, symbole de la réussite, ces beaux enfants que tous les parents souhaiteraient avoir ? Les masques vont tomber un à un. Chacun va tour à tour se dévoiler, ôter son masque et c'est terrible. Plus que ça encore. Une vraie tragédie. La tension est insoutenable, on sent que le pire n'a pas été atteint, qu'il est imminent, qu'il va leur éclater à la figure et que ça va faire mal, très mal. C'est une vague XXL qui va balayer toute cette petite famille où règne l'harmonie. Dur de dire sans dire, il faudra qu'on en reparle quand vous l'aurez lu !
En tout cas, madame Rebecca Lighieri ou Emmanuelle Bayamack-Tam, je ne sais pas trop comment vous voulez que l'on vous appelle, en tout cas, disais-je, chapeau bas, très bas même : cette histoire d'une force incroyable, ces personnages fouillés et si crédibles et cette écriture superbe qui coule, tiens, une vraie vague de surf, on est comme porté… et ce don d'observation que vous avez, c'est remarquable : vous savez ce qu'est un ado, ça c'est sûr ! Et tout ce qui concerne le surf : êtes-vous allée à Biarritz passer quelques vacances avec un bloc-notes à la main ? L'effet de réel est saisissant et c'est la raison pour laquelle votre récit nous entraîne avec lui et devient impossible à lâcher. Un vrai thriller... J'avais beau me dire à une heure avancée de la nuit : j'arrête, eh bien, mes yeux continuaient tout seuls le chapitre suivant !
Allez, c'est dix mille fois mieux que tout ce que je viens de vous dire et je ne peux vous donner qu'un seul conseil : LISEZ-LE ! (Si vous n'aimez pas, je rembourse… heu, non, je plaisante!)

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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C'est un titre bien innocent pour un livre qui ne l'est pas du tout. Au contraire, il est dérangeant, bizarre et effrayant. Et passionnant, surtout !

On pourrait dire que c'est une histoire de surf, de requins et de famille qui déraille suite au handicap soudain de l'un des siens.

Mais, à mon sens, c'est surtout l'histoire d'une famille de psychopathes, au sens propre ou au figuré : ils ont des secrets aussi inavouables que leurs noms sont improbables.

Ils quittent progressivement l'océan et ses vagues magnifiques pour s'enfoncer dans une fange immonde et trouble de malveillance, d'indifférence et de mensonge.

Et peut-être que nous sommes exactement comme eux, tant nous sommes intrigués et curieux en les regardant se débattre et se noyer...
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Pour débuter mes vacances d'été, j'ai filé droit sur les plages de surf de la Réunion avec Zachée et Thadée. Celui-ci venant de se faire déchiqueter la jambe par un requin, l'ambiance a tout de suite pris du plomb dans l'aile. le récit est raconté alternativement par les personnages, nous offrant des points de vue intérieurs intenses. le risque est que nous n'aimions pas tous les personnages, dont certains paraissent rapidement pédants, injustes, égoïstes ou prétentieux… voire complètement tarés pour certains ! D'un autre côté, je trouve cette narration réussie parce qu'elle explique les drames qui vont se produire, et parce que si nous pouvions entendre les pensées de tous ceux qui nous entourent (voisins, collègues… amis ? famille ?), pas sûr que ce soit toujours plus beau à voir (enfin un peu plus beau que ça j'espère, mais allez savoir). Nous ne sommes pas lisses, et ces personnages non-plus, ce qui confère au récit un punch, une vitalité et une vigueur qui auraient pu être altérés par trop d'accablement. Réalisme et rythme sont donc au rendez-vous dès le départ, ce qui nous immerge pleinement dans ce cauchemar. Un peu jusqu'à la nausée d'ailleurs, par moment… Et c'est encore sans compter sur l'histoire qui, elle, finit par prendre un tour plus romanesque, voire fantasmagorique !
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Pourtant, avant d'en arriver là, vous passerez avec la famille Chassaing par tout un tas de tourments. Cette famille de pharmacien, dont la mère parfaite se pavane d'avoir des enfants parfaits beaux, sportifs, solaires et intelligents quand ceux des autres ne sont que de sottes copies, croit ne jamais pouvoir se remettre du handicap de Thadée. Lui devient de plus en plus exécrable au fur et à mesure qu'il se néglige physiquement mais, au regard des pensées des autres narrateurs, on entrevoit la possibilité qu'il dévoile simplement sa vraie nature, jusque-là soigneusement recouverte d'un épais verni de tromperies en tout genre. Il est particulièrement haineux envers son frère cadet Zachée, car c'est vers celui-ci que se tourneront les regards à l'avenir ; ce dernier continue en effet d'épater la galerie avec le surf, qui lui sculpte ce corps affuté que Thadée lui envie désormais, lui qui se pense supérieur à tout le monde. Et cette relation de compétition malsaine, que l'on sent poindre dès le départ entre les deux frères, va encore empirer lorsque ce petit monde est rapatrié dans leur maison biarrote, où l'on pressent une catastrophe plus grande encore. La tension va alors monter entre les deux frères et dans leur entourage, jusqu'au point de non-retour, quand les révélations sur la participation des actes de chacun dans les drames actuels ne pourront plus être ignorés.
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La narration est tout en suspense : on obtient, tour à tour et au compte-goutte, les révélations de chacun sur ce qu'il sait de la fausse routine de cette famille qui se veut modèle, du faux amour qui lie ses membres, des frasques cachées de Thadée, des sombres secrets bien gardés par les petites amies, des rancunes et des vengeances, de la folie qui les guette tous, mais certains plus que d'autres, de leurs petits arrangements avec Dieu, l'univers ou seulement eux-même et la vie… La vie qui va les quitter lentement, mais sûrement, tout au long de ce récit parfois révoltant, parfois glauque. Parfois émouvant aussi, grâce à Cindy, la petite amie de Zachée. Ce couple sauve décidément ma foi en l'espèce humaine. On se demandera, durant une bonne partie du texte, d'abord ce qui s'est réellement passé à la Réunion, puis ce qui est réellement arrivé à Zachéé à Biarritz… Une lecture perturbante mais plaisante car elle fait le job : sous son décor de vacances de rêves, elle montre les dessous d'une humanité sur laquelle on préfèrerait fermer les yeux. A embarquer sur la plage si vous voulez un été sous tension, mais à éviter si vous avez envie de légèreté ! Les Garçons de l'été, ce sont ces beaux gosses que je vois surfer sur ma plage en me disant qu'ils sont beaux, forts, heureux, et que, décidément, la vie leur a tout donné. Ou alors pas ? Se pourrait-il que si j'écoutais leur histoire, elle me raconte tout autre chose…? C'est sûr, je ne regarderai plus ces blondinet à planches comme avant !
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Il y a la surface.

Celle des choses. Celle des gens.

Ce que l'on voit.

Il y a les profondeurs. Les eaux troubles.

Ces zones de l'âme humaine où parfois il ne vaut mieux pas pénétrer. Celles ou évoluent les gens, les choses et … les requins.

En surface, la famille Chastaing est une image du bonheur parfait. Il y a Mylène et Jérôme, leurs enfants, Thadée, Zachée et Ysé , la petite dernière.
Les deux ainés sont de sublimes garçons au physique avantageux, brillants, admirés de tous et passionnés de surf. Une certaine idée de la perfection.

Lors d'un séjour à la Réunion, Thadée va se faire attaquer par un requin et le jolis vernis va voler en éclats.

Rebecca Lighieri offre un livre implacable, saisissant, captivant et monstrueux à la fois.

Chacun des membres de la famille va raconter de son point de vue les événements survenus. Procédé ici astucieux qui va offrir au lecteur de vrais « coups de théâtre » mais surtout proposer un tableau unique de cette famille qui m'a ébranlé.

Chaque personnage est parfaitement « raconté ». Plein de vérité. D'épaisseur. de failles.

Je suis tombé sous le charme. Comme hypnotisé par ce roman si bien maîtrisé. J'aime lorsque la surface des choses ondule et laisse entrevoir l'insoupçonnable, le non dit, le non explicable.

Roman où le soleil lumineux cache des ombres féroces et bouleversantes. Un roman puissant et dévastateur. Un roman qui cache bien son jeu … A lire de toute urgence.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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critiques presse (4)
Elle
05 août 2021
L’écriture de Rebecca Lighieri transcende les mensonges, la jalousie, transperce les convenances d’une famille comme les autres. Sensations fortes.
Lire la critique sur le site : Elle
LeMonde
10 juillet 2017
Publiant, chez le même éditeur (POL), sous le nom d’Emmanuelle Bayamack-Tam, Rebecca Lighieri signe, avec Les Garçons de l’été, un roman à la construction millimétrée et à l’écriture explosive.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Lexpress
27 mars 2017
Sous sa plume, le lecteur passe tour à tour du soleil à l'ombre, du calme à la tempête, comme dans toute tragédie qui se respecte.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Lexpress
27 février 2017
Sur fond de carte postale basque, la descente aux enfers d'une famille bénie des dieux. Etourdissant.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
Contrairement à mon frère, je ne suis pas un compétiteur :vaincre mes peurs et dépasser mes blocages m'intéresse beaucoup plus que de surpasser les copains.
J'ai toujours fait allégeance à mon frère ,je lui ai toujours laissé la préséance .J'ai toujours su qu'il avait besoin de prendre toute la place et toute la lumière, qu'il lui était vital d'être reconnu comme le meilleur partout .Avec des parents différents, cette place d'eternel second m'aurait peut-être été pénible,mais les nôtres ont toujours veillé à ce que je ne sois pas éclipsé par mon brillant aîné, de sorte que j'ai même apprécié d'être le cadet ,celui qui n'a pas à servir d'exemple et dont on attend peut-être un peu moins .(p197)
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Et bizarrement, plus je me renseigne sur les requins, plus je me range de leur côté au lieu d'en vouloir à celui qui m'a bouffé la jambe. Loin de moi l'idée de prôner leur éradication, comme la réclament certaines associations de surfeurs. En fait, d'une certaine façon, j'ai l'impression de mieux comprendre le fonctionnement des requins que celui de mes congénères.
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"La petite souris effacée que j'avais épousée était capable de se muer en une passionaria inquiétante dés qu'il s'agissait de ses fils. Je ne l'aimais pas moins , mais je ne la reconnaissais plus.
Elle si rationnelle et si foncièrement droite pouvait se montrer délirante voire malhonnête , mesquine, injuste, pour peu qu'il soit question de sonThad ou de son Zach. "
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J’ai toujours aimé nourrir mes enfants et je me suis toujours félicitée de leur appétit. Quand tant d’autres enfants chipotaient et s’étiolaient, les miens dévoraient et devenaient de jour en jour plus grands, plus drus, plus vermeils, à l’image des fruits que je leur choisissais amoureusement sur l’étal du marché. J’ai cuisiné et je cuisine encore pour eux avec une dévotion inspirée et presque féroce. Rien ne me comble davantage que de les voir se resservir de mes tajines, de mes gratins ou de mes tartes. Quand ils étaient bébés, il fallait parfois que je me raisonne pour ne pas les gaver littéralement de compotes, de gâteaux ou de purées maison. Heureusement qu’ils n’avaient pas tendance à grossir, car je n’ai jamais pu me résoudre à les restreindre, m’attirant parfois les remarques réprobatrices de Jérôme ou de sa mère – pour qui on n’est jamais assez frugal ni assez maigre. J’ai beau savoir que sur le chapitre de la nourriture, je suis complètement irrationnelle, rien ne me bouleverse plus chez mes enfants que le refus de s’alimenter.
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Je suis sûr que le goût de la vie lui reviendra par là, par ces plaisirs élémentaires : glisser, flotter, se prendre des bons tubes, sentir le vent, les embruns, le soleil sur sa peau. S’il recommence à surfer, il cessera d’être cette araignée pâle, tapie au-dessus de nos têtes dans sa chambre sous les toits. Il cessera de diffuser ce venin dont toute la famille est insidieusement intoxiquée.
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Videos de Rebecca Lighieri (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rebecca Lighieri
Emmanuelle Bayamack-Tam et son invité, Frédéric Boyer.
À l'occasion d'une grande journée dominicale qui célèbre à La Criée les 40 ans des éditions P.O.L, Oh les beaux jours ! a convié l'un des grands noms de ce catalogue, Emmanuelle Bayamack-Tam, qui publie aussi des romans noirs sous le nom de Rebecca Lighieri, et dont l'oeuvre, dense et d'une folle liberté, échappe à toute tentative de classification. Récemment couronnée par le prix Médicis pour La Treizième Heure, l'écrivaine reviendra sur les thèmes récurrents de ses romans : la métamorphose, qui parcourt son oeuvre, mais aussi le rapport au corps – notamment lorsqu'il se transforme à l'adolescence –, la famille et le nécessaire requestionnement du rôle qu'on lui alloue dans nos sociétés, la religion et l'appartenance à une communauté, la question du genre et des identités multiples…
L'entretien explorera également le style Bayamack-Tam, sa capacité à mêler les voix en explorant les genres littéraires (poésie, récit, chanson…) jusqu'à les renouveler, son art singulier et assumé de laisser infuser dans ses romans toutes les lectures qui l'ont «enfantée» en littérature. La conversation portera également sur une pièce de théâtre en cours d'écriture, dont nous sommes allés filmer les répétitions, et sur son goût pour le cinéma, en particulier pour les films de Pedro Almodóvar. Il sera aussi question du roman graphique qu'elle a écrit avec Jean-Marc Pontier, et bien sûr de Marseille, ville de ses origines présente dans nombre de ses romans, avec une interview exclusive d'une patronne de bar bien connue des Marseillais…
À ses côtés, pour évoquer la richesse de son travail et sa double identité littéraire, son éditeur, Frédéric Boyer, apportera un éclairage sur cette oeuvre sans pareille.

À lire (bibliographie sélective) — Emmanuelle Bayamack-Tam, « La Treizième Heure », P.O.L., 2022 (prix Médicis 2022). — Emmanuelle Bayamack-Tam, « Arcadie », P.O.L, 2018 (prix du Livre Inter 2019). — Emmanuelle Bayamack-Tam, « Je viens », P.O.L, 2015. — Emmanuelle Bayamack-Tam, « Si tout n'a pas péri avec mon innocence », P.O.L, 2013 (Prix Alexandre-Vialatte). — Emmanuelle Bayamack-Tam, « Une fille du feu », P.O.L, 2008. — Rebecca Lighieri, « Il est des hommes qui se perdront toujours », P.O.L, 2020. — Rebecca Lighieri, « Les Garçons de l'été », P.O.L, 2017. — Rebecca Lighieri, « Husbands », P.O.L, 2013. — Rebecca Lihieri et Jean-Marc Pontier, « Que dire ? », Les Enfants Rouges, 2019.
Un grand entretien animé par Chloë Cambreling et enregistré en public le 28 mai 2023 au théâtre de la Criée, à Marseille, lors de la 7e édition du festival Oh les beaux jours !
Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr #OhLesBeauxJours #OLBJ2023
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