Recroquevillée dans une valise, les jambes pliées contre sa poitrine, Clémence avait cessé de pleurer. Elle avait compris que personne ne viendrait l'aider, que personne n'ouvrirait la sangle de la malle dans laquelle elle était enfermée.
Elle avait bien hurlé pendant de longues minutes, respirant une odeur rance d'humidité, priant de toutes ses forces pour se réveiller de ce terrible cauchemar. [...]
Elle gratta alors les parois de cuir épais et y laissa ses ongles, incrustés dans la peau de la valise prête à devenir son tombeau.
Au fond de son petit cœur d'enfant, elle savait qu'elle ne survivrait pas. Elle ne se souvenait pas de la façon dont elle avait fini là-dedans. Elle ne connaissait pas non plus la raison pour laquelle on lui avait fait subir tant de souffrances et pourquoi on avait dévidé de la reclure dans cette valise étriquée. Elle savait juste qu'on l'avait abandonnée ici, dans le sous-sol de cette maison.
Tout ce qu'elle voulait, c'était vivre une existence normale, sans avoir à lutter contre ces chuchotements qu'elle seule pouvait percevoir.
Parfois l’ignorance est la meilleure défense du cœur .
Au fond de son petit cœur d'enfant, elle savait qu'elle ne survivrait pas. Elle ne se souvenait pas de la façon dont elle avait fini là- dedans. Elle ne connaissait pas non plus la raison pour laquelle on lui avait fait subir tant de souffrances et pourquoi on avait décidé de la reclure dans cette valise étriquée.
Lorsque Clémence est née et qu'on l'a mise dans mes bras, je n'ai rien ressenti. Absolument rien, le néant. Ca peut paraître bizarre, n'est-ce pas ? J'avais cru que je pleurerais de joie en sentant son petit corps contre le mien, peau contre peau ; pourtant, je suis restée de marbre.
- Parfois l'ignorance est la meilleure défense du cœur, commissaire.
Les loups sont partout. Ils guettent, prêts à agir, toujours là où l’on s’y attend le moins.
La vie ne dure que le temps d’un journal télévisé.
C’est malheureux de finir comme ça. Pas de famille, pas d’amis, quelle triste vie…
Combattre l’anorexie sans en révéler l’origine, c’était se condamner d’avance à ne jamais s’en sortir.