Les livres de Limonov tirent leur cohérence non d'eux-mêmes et de leur composition, mais de la vie de leur auteur. Celui-ci sait se raconter et taille de larges tranches dans le récit ininterrompu de sa propre vie, quand elles sont vaguement identifiables par un événement fédérateur. Ici, sa liaison aux USA avec la gouvernante d'un homme riche et son passage au service de cet homme, lui donnent l'occasion de raconter (entre autres) ses relations avec le maître dont il s'est fait le provisoire valet. Mais la quatrième de couverture a tort de dire que "Limonov décline (sic) toute la gamme des relations maître-esclave", car ce serait supposer que Limonov a écrit un livre sur cette période et sur ce sujet-là. Or, le seul sujet de Limonov, c'est lui-même : c'est l'intérêt et la limite de ce livre, comme des autres de sa plume.
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