Je me postai à la fenêtre en songeant à ce fils de pute qui régnait sur nous…
Lodyjnikov est un snob. L’argent l’a rendu ainsi. […] Quand il a fui la Russie, il était jeune et sans le sou, comme nous tous. Aujourd’hui il valse avec les millions. […] Dans l’injuste, on ne fait pas plus grandiose…
Margarita et Vladimir estimaient que la Russie était de la merde et que le reste du monde était un paradis […]. Pour moi, le monde entier était de la merde, y compris l’Amérique…
J’attendrai le temps qu’il faudra, je prendrai mon mal en patience. Mais, pour finir, j’aurai ma part, j’accomplirai ma grande œuvre…
Le texte complet existait en anglais. J'avais payé un traducteur, Bill, de ma poche de valet de chambre. L'essentiel, dans ma vie, était l'écrivain, pas le domestique et ses problèmes, qui n'avais qu'à se passer de restaurant et des soldes de chez Sachs. Et prendre son mal en patience.
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