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Critique de Tostaky0


Un mouchoir volé par une petite main dans la poche d'un voyageur qui vient d'arriver à Paris, c'est ainsi que commence La valse des éphémères de Virginie Lloyd.
Un mouchoir, c'est l'accessoire qui sera utile à bon nombre de lecteurs de ce roman.
Des émotions, vous allez en vivre, je vous le promets.
Si vous croyez que seuls les serials killers de vos thrillers favoris, sont capables des pires atrocités, vous allez découvrir qu'il est des hommes insoupçonnables, qui peuvent vous faire douter de l'humanité.
Comme moi, découvrant l'effarante réalité des faits romancés ici, vous irez sans doute consulter votre média préféré.
Comme moi, vous resterez incrédules devant la monstruosité dévoilée.
Au nom de la justice, au mépris de l'injustice.
On condamne. Innocents ou coupables, tous unis dans la même galère.
Pendant ce temps-là, le monde tourne.
Ceux qui doutent, n'écoutent plus.
Ceux qui voient, ferment les yeux.
Ceux qui savent, se taisent.
Les responsables, eux, soyez rassurés, ils dorment bien et ne risquent rien, ils ont tous les droits.
Revenons à notre mouchoir.
1900 s'achève. Ah ! La belle année.
Alexander Clayton arrive à Paris, il vient y retrouver son meilleur ami. À peine descendu du train, une petite main se glisse dans sa poche, et hop, son mouchoir disparaît.
Ce n'est qu'un bout de tissu avec deux initiales ?
Mais pour l'entomologiste, c'est bien plus et le voilà bien malheureux.
La romancière nous entraîne dans les rues de la capitale, là où règne la misère, la prostitution, le vol et les agressions, chacun, petit ou grand lutte pour survivre. La police traque les apaches, ces bandits sans foi ni loi qui sèment la terreur au grand dam des autorités.
Pour bien commencer la nouvelle année l'ordre est donné de faire une rafle, tout ce qui traîne, comme gamin, dans la rue doit être ramené au poste, il faut faire du chiffre. Inutile de dire qu'il vaut mieux éviter de se faire ramasser, parce que la suite s'annonce peu joyeuse...
C'est à partir de là, que l'auteure va vous conter l'une des plus dramatiques pages de notre histoire judiciaire, à travers le destin de personnages qui resteront gravés, j'en suis sûr, dans votre mémoire de lecteur.
Je vous promets un sommeil agité, au son de sabots qui raclent un plancher, au silence de sanglots retenus, aux images de crânes rasés, de cagoules et de mains accrochées à une corde.
Ils rêvaient de paradis, ils ont connu l'enfer.
Impossible de rester indifférent.
Ce livre est plus qu'un roman.
Au vu d'une actualité récente, je me suis effrayé à l'idée qui pourrait germer, dans l'esprit de partis extrémistes, de remettre certaines pratiques au goût du jour.
Un livre bouleversant à mettre entre toutes les mains.
Coup de coeur.





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