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EAN : 9782957260508
349 pages
VIRGINIE LLOYD (16/09/2020)
4.69/5   62 notes
Résumé :

Eliott et Gabrielle vivent leur vie de gosses des quartiers populaires. Petits boulots, coups tordus et rêves éphémères.
Alexander Clayton, entomologiste passionné et solitaire tente de renouer avec le monde qui l’entoure.
Mais dans ce Paris contrôlé par des flics enragés et une justice prédatrice, leur monde est sur le point de se faire écraser.
Dès lors, les instincts se révèlent.

D’un côté, la loi.
De l’autre, ce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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Un mouchoir volé par une petite main dans la poche d'un voyageur qui vient d'arriver à Paris, c'est ainsi que commence La valse des éphémères de Virginie Lloyd.
Un mouchoir, c'est l'accessoire qui sera utile à bon nombre de lecteurs de ce roman.
Des émotions, vous allez en vivre, je vous le promets.
Si vous croyez que seuls les serials killers de vos thrillers favoris, sont capables des pires atrocités, vous allez découvrir qu'il est des hommes insoupçonnables, qui peuvent vous faire douter de l'humanité.
Comme moi, découvrant l'effarante réalité des faits romancés ici, vous irez sans doute consulter votre média préféré.
Comme moi, vous resterez incrédules devant la monstruosité dévoilée.
Au nom de la justice, au mépris de l'injustice.
On condamne. Innocents ou coupables, tous unis dans la même galère.
Pendant ce temps-là, le monde tourne.
Ceux qui doutent, n'écoutent plus.
Ceux qui voient, ferment les yeux.
Ceux qui savent, se taisent.
Les responsables, eux, soyez rassurés, ils dorment bien et ne risquent rien, ils ont tous les droits.
Revenons à notre mouchoir.
1900 s'achève. Ah ! La belle année.
Alexander Clayton arrive à Paris, il vient y retrouver son meilleur ami. À peine descendu du train, une petite main se glisse dans sa poche, et hop, son mouchoir disparaît.
Ce n'est qu'un bout de tissu avec deux initiales ?
Mais pour l'entomologiste, c'est bien plus et le voilà bien malheureux.
La romancière nous entraîne dans les rues de la capitale, là où règne la misère, la prostitution, le vol et les agressions, chacun, petit ou grand lutte pour survivre. La police traque les apaches, ces bandits sans foi ni loi qui sèment la terreur au grand dam des autorités.
Pour bien commencer la nouvelle année l'ordre est donné de faire une rafle, tout ce qui traîne, comme gamin, dans la rue doit être ramené au poste, il faut faire du chiffre. Inutile de dire qu'il vaut mieux éviter de se faire ramasser, parce que la suite s'annonce peu joyeuse...
C'est à partir de là, que l'auteure va vous conter l'une des plus dramatiques pages de notre histoire judiciaire, à travers le destin de personnages qui resteront gravés, j'en suis sûr, dans votre mémoire de lecteur.
Je vous promets un sommeil agité, au son de sabots qui raclent un plancher, au silence de sanglots retenus, aux images de crânes rasés, de cagoules et de mains accrochées à une corde.
Ils rêvaient de paradis, ils ont connu l'enfer.
Impossible de rester indifférent.
Ce livre est plus qu'un roman.
Au vu d'une actualité récente, je me suis effrayé à l'idée qui pourrait germer, dans l'esprit de partis extrémistes, de remettre certaines pratiques au goût du jour.
Un livre bouleversant à mettre entre toutes les mains.
Coup de coeur.





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Coucou les amoureux du livre,
👦
Voici notre chronique sur le dernier né de Virginie Lloyd Écrivain « La valse des éphémères ». Et rien qu'à repenser à cette lecture, nous ne pouvons que nous incliner devant tant de talents.
👦
Et pourtant quand nous avons appris que Virginie Lloyd avait écrit un roman noir, nous avons doucement souri. Dans l'idée, pour celles et ceux qui ne la connaissent pas, cette auteure était capable d'écrire de magnifiques histoires. Mais, pour le côté noir, elle nous semblait trop pétillante, trop souriante, trop délicate, trop « lumineuse » pour passer sur ce genre bien particulier que peu d'auteurs manient à la perfection.
👦
Et nous avons commencé à lire.
👦
Les thèmes s'imposent vite au lecteur. La misère de l'époque d'avant-guerre, les années 1900, la prison pour les enfants, le travail forcé... Les orphelins, les enfants délaissés par leurs parents, on ne savait qu'en faire. Les enfants sont le point central du livre et, forcément, en tant que parents cela nous a touché en plein coeur. le thème colle parfaitement.
👦
Alors ? Et cette écriture pétillante ? Nous avons aimé par-dessus tout, les mots utilisés tout au long du livre pour décrire certaines scènes difficiles, sans surenchère, les mots étaient justes et bien amenés pour donner au lecteur une sensation, une ambiance parfois celle du malaise mais aussi tellement de tristesse avec toujours ce petit fond d'espoir pour ses personnages tellement bien travaillés.
👦
Eh bien, l'auteure a su l'adapter pour donner un concentré d'émotions fortes, et nous n'avons pas pu lâcher ce bouquin qui devient pour nous une référence du genre. Elle peut parler de choses terribles, inhumaines avec une pointe de poésie, nous avons même ressenti des teintes de l'univers de Zola.
👦
Nous ne parlerons pas d'un coup de coeur, c'est au-delà de ça. Pour nous, ce bouquin restera un classique du genre. Et d'ailleurs, nous ne relisons jamais deux fois un livre. Celui-ci est pour le moment le seul qui nous donne envie d'une seconde lecture.
👦
Nous sommes réellement bluffés par le talent de cette dame. Regardez ses vidéos, elle est formidable. Lisez ses livres, vous serez sous le charme.
👦
Pour les lecteurs qui sont anti-indépendants, pour ceux qui n'osaient pas franchir le cap de l'auto-édition, découvrez cette auteure. Personnellement si nous avions une maison d'édition c'est clairement la première signature que nous essaierons d'avoir.
👦
Vous pensez notre avis trop dithyrambique nous vous assurons que nous n'avons pas exagéré.
👦
Elle nous a fait trembler, nous a stressé, nous a mis les boules aussi. Nous nous revoyons, l'air hagard, en pleine lecture, se regardant Flo et moi, un peu tristounets mais tellement passionnés nous demandant si Eliott et Gabrielle allaient s'en sortir. Nous aurions presque pu prendre un doudou entre les bras.
👦
Je sais que Virginie est fan de Solène Bakowski, qu'elle a adoré « Une bonne intention » ou encore « Un sac », Solène était ma référence pour le genre. Aujourd'hui, cela a changé.


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J'aime les auteurs qui sortent de leur zone de confort pour changer de genre romanesque. C'est génial pour le lecteur qui est ainsi surpris à chaque parution et n'a pas une impression de « déjà lu ».
Virginie Lloyd a réussi son pari avec cet excellent roman noir que j'ai trouvé également très lumineux. Il est « noir » à cause du thème infiniment triste et sombre, mais lumineux grâce aux personnages très attachants et à une vision du monde positive que l'on retrouvait déjà dans ces autres romans.
L'histoire nous entraîne dans le Paris du début du XXe siècle. Nous découvrons avec stupeur le sort réservé aux enfants « fragiles » : orphelins, petits voleurs poussés par la nécessité et plus surprenant encore des gamins incarcérés sur ordre de leurs parents comme moyen d'éducation. Pour redresser des caractères difficiles. Des enfants parfois très jeunes qui sont utilisés comme main-d'oeuvre gratuite. Nous suivons l'histoire de deux gamins d'une douzaine d'années, Elliot et Gabrielle, qui vont faire face à cette barbarie institutionnalisée. Ils seront aidés dans leur périple aux accents de roman d'aventures par un entomologiste passionné ; d'où le titre du livre puisque les Éphémères sont ces insectes à la durée de vie très courte à l'image de ces enfants des rues malmenés. La métaphore est très belle. Mais le sort s'acharne sur Elliot et Gabrielle… Petit curieux, je ne vous en dirai pas plus pour ne pas dévoiler le suspense du livre.
J'ai aimé la justesse d'analyse de l'auteure, car avec des mots simples et des phrases souvent poétiques, elle touche d'abord le coeur du lecteur qui se trouve malgré lui embarqué dans le sillage de ces malheureux enfants, avec la puanteur, l'injustice, la grandeur aussi de certaines âmes et surtout l'ambivalence des caractères. Les personnes peuvent changer. Rien n'est immuable. Et l'on s'aperçoit aussi du poids de l'engrenage dans ce genre de terreur instituée en système. Certains y participent sans y adhérer. Et c'est terrifiant, car ça nous ramène à des épisodes plus récents de l'histoire. Tout n'est qu'éternel retour, finalement. Mais l'auteure a cette capacité à nous insuffler cette sensation délicieuse de connivence avec les personnages. J'ai donc refermé le roman avec un sentiment de bien-être en pensant que, malgré les larmes et la tristesse, la vie continue…
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Il y a longtemps que La valse des éphémères de Virginie Lloyd attendait dans ma liste de livres à lire. Longtemps que cette histoire me titillait, me donnait envie de la découvrir. Mais il est des moments où l'on a juste besoin de douceur et d'autres où l'on se sent prête à plonger dans des histoires qui risquent bien de nous érafler le coeur. Peut on parler de coup de coeur lorsque l'histoire que l'on lit est un véritable uppercut en plein coeur? Oui, parce que ce roman bouscule, ce roman nous malmène, nous fait découvrir des pans de l'Histoire que l'on n'imaginait pas, nous émiette le coeur en 1000 morceaux, mais ce roman est à la fois sombre et solaire, désespérant et porteur d'espoir, inhumain et plein d'humanité. Alors, oui, un véritable coup de coeur pour ces personnages qui m'ont entraînée avec eux dans leur histoire, triste, atroce et belle à la fois. Dans mon coeur résonnent les sabots d'un cheval dans le Paris des années 1900, les paroles d'un papa "le meilleur cocher de Paris", les sanglots d'enfants brisés par le destin, les mots de tous ces gosses enfermés dans les prisons françaises, le silence d'une colonie pénitentiaire où l'on n'est plus qu'un matricule mais aussi les notes d'un violon qui s'envolent au petit matin, les paroles pleines d'humanité d'un entomologiste au coeur d'or, l'espoir de jours meilleurs, les rêves que l'on n'enferme pas malgré les coups, les murs, les cagoules, les matricules..., les éphémères et éternels instants de grâce qui permettent de déployer ses ailes... J'ai vibré, pleuré, espéré avec Gabrielle, Eliott, Victoria, Alexandre. Ils m'ont pris par la main pour un voyage dans le temps dont je ne suis pas prête de me remettre. Merci Virginie Lloyd pour cette histoire là qui nous offre à la fois le soleil et la nuit! 🙏☀️🌃
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Un roman noir aussi émouvant que captivant, qui retrace la vie des enfants des quartiers populaires à Paris au début du XXème siècle au travers d'une histoire glaçante et ô combien poignante pour mon petit coeur de femme et de maman.

Tout commence à notre époque lorsque Christophe Louvigny, vivant à côté du vieux cimetière de la chapelle à Saint-Roch-le-Lierre, décide d'enterrer sa fidèle amie à quatre pattes. En creusant, il ne s'attendait pas à exhumer de terribles secrets qui allaient chambouler ses pensées, son coeur et sa vie. Pourtant, sa pelle rencontre un cercueil dans lequel repose le corps d'un enfant. À même le sol, à côté de ce frêle squelette, celui d'un homme adulte. Et au fond, un mystérieux carnet...

Ainsi commence le récit incroyable d'Alexander Clayton, entomologiste solitaire au grand coeur, qui aura trouvé le courage de laisser le témoignage poignant de l'histoire de sa vie et de celles des gosses abandonnés, raflés, et utilisés dans les rues du vieux Paris.
Elliot, fils de cocher, passionné de musique dont la vie basculera dans un Enfer inimaginable ; Gabrielle, abandonnée à la naissance et recueillie par une prostituée faiseuse d'anges ; Simon, le caïd d'un de ces gangs prêts à tout pour survivre dans la dure réalité d'un monde méconnu et dont on camoufle la crasse à coups de truelles plus ou moins pailletés pour ne pas "déranger" ou "salir" la bonne parole du petit quotidien bourgeois. Ces enfants qui n'auront d'autre choix que de croiser les chemins des centres pénitentiaires déguisés en camps de redressement où ils perdront leurs noms, remplacés par des matricules, et leur dignité sous les coups et les humiliations ; avant d'être envoyés dans les colonies où ils subiront les pires horreurs qui finiront d'effacer leur innocence jusqu'à leur faire préférer, pour beaucoup, la mort.

Ah ! Il m'en aura fallu du temps pour digérer ce bouquin et pondre un retour ! Dire que j'ai été tourmentée par ce roman est un euphémisme au vu du nombre de fois où j'ai eu les larmes aux yeux, le coeur au bord des lèvres, l'âme déchirée et le cerveau figé par l'angoisse et la peur. Quand je vois cette magnifique couverture dans ma bibliothèque, j'ai encore l'impression que les pages m'aspirent dans l'histoire et mes pensées transpirent de ce malaise éprouvant qui m'a tenu en haleine jusqu'à la dernière page.
Virginie Lloyd, avec sa plume aussi tranchante que délicate, vous entraîne dans un monde cruel dont on a du mal à vouloir croire l'existence... Et pourtant...

Je recommande ce roman inspiré de faits réels et aux recherches historiques remarquablement approfondies. Et, encore une fois, je salue l'auteure pour ce travail de fourmi et sa plume qui vous caresse la joue tout en vous crevant le coeur. Sincèrement, ne passez pas à côté et rentrez-le dans votre bibliothèque.

Lisez-le !!
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
La réalité vient de lui péter à la gueule. Il n'est plus médecin mais complice. Il regarde cet enfant aux yeux bandés et se dit qu'il ne connaît même pas sont nom. C'est la règle ici. Que des corps à soigner et des matricules à inscrire sur un vulgaire registre. La honte et le dégoût lui percutent la boite crânienne et terrassent son cœur de médecin.
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– Dites, m’sieur, vous m’apprendrez à me défendre ? Moi aussi j’aimerais bien avoir une armée de mots à mes côtés, surtout quand on me traite de gonze ou de marquise, juste parce que je joue du violon
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La mort n’a aucun amour-propre. On a beau l’ignorer, la détester, la haïr, elle rentrera toujours à la maison. À l’improviste, comme un courant d’air sous la porte. Redoutée, comme une vieille habitude de la famille que l’on voudrait oublier. Elle aura toujours sa gamelle posée près de la table. Elle aura toujours quelqu’un à se mettre sous la dent.
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Du haut de ses douze ans, elle le sait, c'est lui, c'est le bon. C'est avec ce garçon qu'elle veut rire, courir, chanter et danser. Elle s'imagine même vieillir avec son homme. Vieillir, bien vieillir, être à la limite de la mort, afin de prouver à la vie qu'ici, les rêves font de vieux os.
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Et puis, il y eut cette fièvre, un soir d’été. La musique a cessé de résonner dans le foyer. Les finances ont filé avec le temps, le chagrin, lui, est resté.
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