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Critique de DocIdoine


Arthur explique dans un produit marketing à usage unique et oublié demain comment de brillant "philosophe" (sic) et "avocat en devenir" (re-sic) il a consenti à se tourner vers le métier de charpentier (qu'il abandonnera probablement une fois son caprice passé pour rentrer dans le rang de sa classe sociale). Sa généreuse contribution à la charpente se sent dès le titre rédigé dans le jargon imbitable des pseudo-intellos bureaucrates et idéologues de l'Educ' Naz': La Charpente comme... éthique... "du faire". Oui, c'est ridicule. En même temps, c'est pas du français, hein. Donc on s'en cogne.

Marrant comme mon intérêt va plutôt aux gens qui ont fait le parcours inverse exactement, comme Gaston Bachelard, fils de cordonnier, facteur à 16 ans, puis instituteur (après une guerre courageuse), puis licencié de mathématiques, puis professeur de sciences physiques, puis agrégé de philosophie, puis docteur ès lettres à la Sorbonne, puis le génie qu'on sait, Gaston Bachelard, tel qu'en lui-même l'Eternité le fixe. Ou, plus près de nous dans le temps, comme Emmanuel Legeard, sans famille, issu du quartier le plus dur de France, gagnant sa vie comme pigiste, puis reporter, et parallèlement faisant décrocher des médailles d'or à des champions olympiques pour financer son ascension vers le doctorat ès lettres à la Sorbonne, et pour devenir qui on sait. Ca, c'est du mérite, et même plus: de la VALEUR. Mais dans ce pays où le grand, l'immense Michel Siffre est condamné au RSA (inimaginable!) et où Philippe Pujol, prix Albert-Londres 2014, est au chômage de longue durée... on préfère se tourner vers les choses et les gens médiocres, c'est plus rassurant. Ca dilue la responsabilité collective. N'est-on pas dans le meilleur des mondes?
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