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Critique de 1967fleurs


Merci à Babelio , masse critique et Ker Editions pour l'envoi de ce livre « Maintenant qu'ils ne sont plus là » co-écrit par le Dr Yves de Locht et Guylaine Liétaert.

Extrait du serment d'hippocrate :
« Je ferai tout pour soulager les souffrances,
Je ne prolongerai pas abusivement les agonies
Je ne provoquerai jamais délibérément la mort »

L'euthanasie active est légale aux Pays Bas, en Belgique, au Luxembourg et plus récemment en Espagne.

En France de plus en plus de patients en fin de vie traversent ces frontières pour mourir dans la dignité et sans souffrance.

L'auteur le Dr Yves de Locht, pratique l'euthanasie en Belgique légitimée dans un cadre strict de la loi, qui doit répondre à des critères légaux.

L'origine de la souffrance, insupportable, inapaisable, incurable doit relever du médical. La précarité, la solitude, la souffrance psychique ne sont pas des motifs recevables, elles relèvent d'une autre prise en charge.

Dès que le diagnostic est posé et la maladie sans issue, il est important que les initiatives médicales ne se prennent pas unilatéralement le patient doit être en capacité de décider d'une euthanasie.

Jusqu'où l'état de conscience d'un patient peut se déterminer selon le corps médical ?

Quand la vie nous donne rendez-vous avec la mort, nous ne sommes pas toujours en capacité d'exprimer nos dernières volontés. Les directives anticipées sont instituées pour connaitre les intentions d'un patient quand la communication verbale n'est plus possible et désigner une personne de confiance.

Les soins palliatifs aussi performants soient-ils n'apaisent pas toutes les souffrances.

La loi Belge permet de prendre des initiatives sur la fin de vie, et a une incidence sur la manière de vivre l'évolution de la maladie. La qualité de vie prévaut sur la durée de vie.

Ce livre met en relief à travers de nombreux témoignages combien l'accompagnement des derniers instants est important pour le travail du deuil. Cette liberté de choix rejaillit sur le patient et sa famille, évite de sombrer dans l'agonie ou des drames comme le suicide.

Il règne encore une omerta sur la fin de vie, un long chemin reste à parcourir, même si la législation a évolué les droits du patient sont encore trop souvent bafoués, au nom du serment d'hypocrites.
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