Citations sur Le choix d'une vie (13)
Tout cela était un peu surnaturel. Mais tellement excitant.
— Si cet agent te dévore encore du regard, je pense que je vais vite perdre mon sang-froid.
— Il voulait juste conclure une vente.
— Et un rendez-vous avec toi aurait été un pourcentage supplémentaire.
— Il pensait bien plus à sa vente.
— Tu es bien trop naïve, Ambre.
Possessif et exigeant ? Je me mis à glousser, avant qu’il ne reprenne ma bouche avec empressement.
Cependant en y repensant, il y avait tellement de points qui auraient dû me mettre la puce à l’oreille. L’autorité de Victor, son emprise sur les voisins et les personnes qu’il fréquentait, sa surveillance permanente, sa possessivité envers Nelly et ceux qu’il affectionnait, cette sécurité obsessionnelle dans le quartier. Dans mes idées les plus folles, je l’avais vu en : chef de bande, dealer, mafioso, me moquant toute seule de mon imagination débordante, mettant cela sur le compte des auteurs que je lisais en permanence. Mais jamais dans mes délires les plus profonds, je n’avais songé à une telle conclusion.
Cette nouvelle me mettait en joie. Je ne laissai rien paraître et avalai mon café avant de me lever.
- Je dois rentrer chez moi. Je vais aller appeler un taxi.
- Je vais te raccompagner.
- Ce n'est pas nécessaire, je t'assure.
- J'insiste.
- Je suis une grande fille tu sais.
- Et moi, j’aime que l’on ne me contredise pas lorsque je propose mes services.
J’aime avoir le contrôle, m’avait-il signalé la veille. Je comprenais mieux le sens de ses paroles. Les hommes et leur besoin de supériorité. J’esquissai un petit sourire.
"Mon corps le réclamait, mon coeur souffrait de son absence. Je connaissais cet homme depuis peu et déjà il avait envahi mon espace d'une manière brutale et inconditionnelle."
On bâtit un empire, on s'enrichit, on prend du plaisir avec des femmes qui ne cherchent pas d'attache. On devient égoïste et l'on fonce vers l'objectif que l'on s'est fixé, sans se soucier ni des autres, ni des dommages collatéraux que cela pourrait provoquer. Une existence aussi longue que la mienne fait parfois oublier l'essentiel.
Tu as donné un sens à ma vie. Je croyais que ce serait simple de te mettre dans mon lit quandbon me semblerait. Une fois que tu aurais appris la vérité, il aurait été trop tard. Peu m'importait que tu me haïsses jusqu'à la fin de ta vie, mon fils serait né. Mais tout a changé au fil des jours. J'ai vu lavie en toi, j'ai vu la joie et l'espérance. Je t'ai vu mettre ta confiance entre mes mains. À ton contact, mon corps a ressenti des sensations qui me hantaient la nuit, lorsque tu étais loin de moi. Tu m'as fait prendre un chemin que je n'avais pas encore emprunté. Celui du bonheur de partager ces jours et ces nuits avec une femme fantastique. Une femme qui m'a fait comprendre tant de choses en si peu de temps.
Les loups, à ce que l'on nous apprenait, cessaient de vieillir vers les trente ans. Leur existence était, certes, plus longue que celle d'un humain mais pas éternelle. En général, leur vie prenait fin entre deux cent cinquante et deux cent quatre-vingt ans.
Ses caresses me rendaient folle, mon corps s'accrochait désespérément au sien. C'était un supplice de ressentir autant d'émotion sans que mon besoin de lui ne soit jamais entièrement comblé. Je commençais même à me demander s'il ne jouait pas un jeu avec moi, lorsque les choses prirent une tournure inattendue.
Est-ce qu'il est tendre et prévenant ? Ou bien torride et fougueux ?
J'éclatai de rire. Dans mes rêves les plus secrets, j'espérais le savoir rapidement. Si je devais choisir, étrangement, moi l'éternelle romantique, je le souhaitais torride et fougueux.