Citations sur Au pays des mille collines (12)
En réalité, la DGSE ne disposait pas de bureau fixe à Kigali, mais y effectue des “missions d’intervalle”, centrées sur l’action. Un détail s’avère quand même important. L’un des deux coopérants militaires français qui étaient assassinés le 7 avril dernier dans la capitale rwandaise habitait la “maison de l’agent”, connue à tort ou à raison comme celle d’un ancien correspondant de la DGSE.
Ils n’avaient nullement le besoin d’abattre une douzaine de personnalités, dont le président hutu du Burundi voisin, réagit l’ambassadeur de France. Au courant des faits et gestes de Juvénal Habyarimana, ils auraient pu sans aucune difficulté l’éliminer individuellement, par exemple sur la route bordée de bananeraies qu’il empruntait tous les jours pour rallier Kigali, à partir du camp présidentiel de Kanombé.
À faible distance de sa cible, laquelle avait été déchiquetée par les éclats. Il pourrait être question, à mon avis,d’un SAM-7 de fabrication soviétique ou bien de sa version modernisée. Je veux dire le SAM-16 qui est commercialisédepuis 1985. Un Grail ou un Gremiln, selon les noms de code de l’OTAN. Mais il n’était pas non plus exclu qu’il s’agisse d’un Stinger américain, ce missile très performant comme ceux qui avaient été livrés à la guérilla sud-soudanaise via l’Ouganda, l’État parrain du FPR
À faible distance de sa cible, laquelle avait été déchiquetée par les éclats. Il pourrait être question, à mon avis, d’un SAM-7 de fabrication soviétique ou bien de sa version modernisée. Je veux dire le SAM-16 qui est commercialisé depuis 1985. Un Grail ou un Gremiln, selon les noms de code de l’OTAN. Mais il n’était pas non plus exclu qu’il s’agisse d’un Stinger américain, ce missile très performant comme ceux qui avaient été livrés à la guérilla sud-soudanaise via l’Ouganda, l’État parrain du FPR
La complexité des relations entre les différentes populations des pays de la région des Grands Lacs africains a toujours tiré sa source dans les incessants conflits fonciers et dans la manifeste volonté de quelques minorités, notamment les Nilotiques et les Soudanais, d’imposer leur domination à la très grande majorité bantoue en vue de la création de l’empire Hima.
La Minuar, à l’époque forte de 2 500 Casques bleus, enregistrait sans réagir les meurtres politiques, l’importation massive d’armes et la propagande haineuse de différentes supports, notamment l’émission animée par Valérie Bemeriki sur la radio-télévision libre des milles collines.
L’attentat contre l’avion avait été une opération militaire, minutieusement préparée et froidement exécutée. Elle était restée secrète. Par ailleurs, l’armée rwandaise, même avant l’assassinat du président Juvénal Habyarimana, ne disposait pas de capacités nécessaires à monter une action de commando aussi parfaite.
Ils n’avaient nullement le besoin d’abattre une douzaine de personnalités, dont le président hutu du Burundi voisin, réagit l’ambassadeur de France. Au courant des faits et gestes de Juvénal Habyarimana, ils auraient pu sans aucune difficulté l’éliminer individuellement, par exemple sur la route bordée de bananeraies qu’il empruntait tous les jours pour rallier Kigali, à partir du camp présidentiel de Kanombé.
En réalité, la DGSE ne disposait pas de bureau fixe à Kigali, mais y effectue des “missions d’intervalle”, centrées sur l’action. Un détail s’avère quand même important. L’un des deux coopérants militaires français qui étaient assassinés le 7 avril dernier dans la capitale rwandaise habitait la “maison de l’agent”, connue à tort ou à raison comme celle d’un ancien correspondant de la DGSE.
Cicéron Boku Ngoi n’hésita pas à revenir à la charge. Il expliqua qu’un missile sol-air était, en théorie, d’emploi très facile. Mais qu’il fallait, pour vraiment toucher une cible, une certaine expérience opérationnelle. Des combattants du FPR disposaient de ce savoir-faire.