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Critique de Ziliz


Ziliz
16 septembre 2020
La possibilité d'une île (de résilience).
Île était une fois, dix petits enfants après la guerre.
Dix petits enfants blancs, et même très blancs.
Petits enfants deviendront grands, pourvu que Dieu leur prête vie.
Dans l'île aux enfants, est-ce tous les jours le printemps ? ♪♫
Oui, avec les bons bols de chocolat chaud ☕ - mais pour le reste ?

Mon intro part dans tous les sens ? L'intrigue aussi, et c'est un régal de se faire balader à ce point, entre 1949 et 1986, une île et une ferme, une jeune journaliste et un flic aidé dans son enquête par une psy, etc.

Au début, j'ai ronchonné : 'Nan mais oh, c'est pas un peu facile, tes coïncidences, mon gars ?' 😒 Et puis l'île coupée du monde, depuis 'Les dix petits nègres', c'est tellement éculé... Et ces métaphores bizarres : "Son souvenir s'évanouit, aussi fugace et solitaire qu'un feu follet dans un cimetière berrichon." Un feu follet dans un cimetière berrichon ?? J'avais plutôt entendu parler de rendez-vous galants 💄 dans les forêts berrichonnes (ou solognotes, je m'y perds)...
Deuxième étape : ah, ok !
Et de nouveau : trop faciles, les pirouettes. Et encore un sujet rebattu dans les thrillers, qui apparaît en 2e partie.
Et puis non, malgré ses allures complètement bancales, bricolées, ce puzzle en 3D emmêlé comme un Rubik's Cube finit par s'imbriquer parfaitement et les explications de ce casse-tête sont limpides.

Sans trop dévoiler, on peut dire qu'il est question de traumatismes, résilience, refuges, masques, folie, subterfuges pour survivre et être en paix avec sa conscience, etc.

J'ai aimé les références aux contes & légendes (Les Trois Petits Cochons, Hansel & Gretel, 'Le roi des Aulnes' de Goethe).
Et à cette chanson :
(...) Pourvu que toujours / Vous répétiez ces mots suprêmes : / "Je vous aime" / Vous savez bien / Que dans le fond, je n'en crois rien / Mais cependant je veux encore / Écouter ces mots que j'adore / Votre voix aux sons caressants / Qui les murmure en frémissant / Me berce de sa belle histoire / Et malgré moi je veux y croire / (...) / Il est si doux / Mon cher trésor, d'être un peu fou / La vie est parfois trop amère / Si l'on ne croit pas aux chimères. (...) ♪♫
Illustrant notamment ces propos : « (...) celle qui espérait que sa mère la remarque comme le prolongement naturel d'elle-même et non plus comme la conséquence d'un père indigne. »

Après avoir été déçue par 'Le douzième chapitre', j'applaudis de nouveau l'auteur, encore plus qu'après la lecture de 'Les chiens de Détroit'.

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♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=PtXzVFYPkyc
(la version mentionnée dans l'ouvrage est celle de Lucienne Boyer, avec une voix "d'époque" !)
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