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Critique de Zephirine


Dans la famille Bellegueule, donnez-moi la mère, Monique. Dans ce quatrième roman, Édouard Louis continue à retourner les cartes d'une famille ouvrière et pauvre du nord de la France.
C'est en découvrant une photo de sa mère, jeune et libre, que l'auteur revit ces années difficiles :
« …les années de sa vie partagées avec mon père, les humiliations venues de lui, la pauvreté, vingt années de sa vie mutilées et presque détruites par la violence masculine et la misère. »
Ce retour sur une vie gâchée n'est pas joyeux, loin de là, mais sert d'étalon de mesure pour percevoir le changement radical de Monique qui, peu à peu, va s'émanciper et se reconstruire dans une vie plus libre.
Pourquoi avoir écrit ce livre très intime sur sa mère ? Peut-être pour se racheter, car le petit Eddy Bellegueule devenu Édouard Louis l'écrivain, a des regrets, voire une sorte de culpabilité qu'il confesse ainsi :
« …j'ai été malgré moi, ou peut-être, plutôt, avec elle, et parfois contre elle, l'un des acteurs de cette destruction. »
La démarche est louable et l'on comprend que le petit garçon devenu écrivain a voulu rendre hommage à cette mère dont il salue l'abnégation. Mais cela suffisait-il pour en faire un livre ?
Il la raconte, elle, en parsemant son récit d'anecdotes avec des phrases notées en gras (pour que le lecteur ne les manque pas ?) comme « l'année où elle a voulu partir en vacances…le jour de l'accident…Jusqu'à ta rencontre avec Catherine Deneuve. » On a même droit en bonus à quelques photos noir et blanc. Tout cela donne l'impression de feuilleter l'album photo d'une vie qui ne nous concerne pas et où l'on fait irruption par erreur.
Le sauvetage de cette femme humiliée devient vite lassant, avec des passages sans intérêt comme s'il fallait à tout prix remplir un certain nombre de pages.
Une lecture non indispensable et qui ne me laissera pas un grand souvenir…

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