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Critique de Christian_Attard


Est-ce que « les coups » littéraires » marchent encore ?

A n'en pas douter si l'on voit le succès rencontré par le roman soi-disant « autobiographique » du jeune Edouard Louis : « En finir avec Eddy Bellegueule » au Seuil.

Voici comment le journal Marianne présente le livre :
« C'est l'événement inattendu de cette rentrée littéraire, le livre coup de poing d'un surdoué de 21 ans. «En finir avec Eddy Bellegueule», c'est «Fantasia chez les ploucs», mais pour de vrai. »

Eddy est né en 1990 en Picardie et il a du être victime d'une erreur d'aiguillage, sensible dans une famille de brutes, il est très vite la victime toute désignée d'un entourage de tarés congénitaux. Alcooliques, violents, obsédés, toute la populace sordide de son bled semble s'acharner sur ce pauvre Eddy qui va devoir affronter cette horde de bovins et affirmer sa différence par son travail et sa fuite de ce milieu délétère. Voilà la trame essentielle du livre.

Trame à laquelle, je ne crois pas une seconde et que pourtant toute la critique littéraire gobe comme un seul homme. Il faut dire que l'on traite ici d'homosexualité et d'exclusion, sujets préférés de ces bobos qui font aujourd'hui cette même pauvre critique.
Le roman décrit un monde qui a plus de deux générations de retard et qui n'est absolument pas crédible en 2000. Que la Picardie, même dans ses milieux les plus défavorisés, soit une région reculée au point de ne pas admettre en 2000 la différence d'un enfant efféminé, je refuse de le penser. Même ses « premières expériences sexuelles » sont du ressort des stéréotypes imaginaires les plus éculés.
Pour avoir été contraint de fréquenter de tels individus de campagne alcooliques et violents, je peux affirmer que tous avaient l'âge d'être les grands parents d'Eddy. Aucune personne en âge d'être les parents d'Eddy ne s'est jamais comportée comme il le décrit parmi tous ceux que j'ai du côtoyer.

Voilà pour le fond, quand à la forme que ne lit-on pas !

Ce serait du Céline, du Genet !
C'est pitoyablement écrit.
On se pâme sur l'invention d'une double écriture car Eddy fait parler son entourage en utilisant l'italique, ridicule !

Oui, les coups littéraires existent toujours avec la complicité aveugle et mercantile de grands éditeurs.

Christian Attard
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