Ce que j'admire chez
Lovecraft, c'est l'aisance avec laquelle il mystifie la science pour mieux nous manipuler. Sa cosmogonie, à nulle autre pareille, nous fascine autant qu'elle nous terrifie parce qu'elle brouille les frontières qui séparent le fantastique du réel. Elle trouve un écho tout particulier dans nos rêves les plus sombres (
Lovecraft n'a-t-il pas d'ailleurs puisé son inspiration dans ses propres cauchemars ?). Cette « hideuse » sensation d'effroi est exacerbée par l'impuissance du narrateur qui se retrouve propulsé dans un environnement hostile (la nature elle-même se fait l'alliée, le repaire des Anciens). Très souvent, il sacrifie sa raison à sa curiosité. Ce qui pourrait bien arriver à un lecteur par trop assidu…
Commenter  J’apprécie         50