AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Gwen21


Première rencontre avec Howard Phillips Lovecraft.
Une rencontre sans préjugés qui m'a ouvert une nouvelle perspective littéraire, celle d'un fantastique aux allures rétro mais au traitement dynamique, pointu et bien rythmé.

"Les montagnes hallucinées" ne sont pas si hallucinantes que ça si je me base uniquement sur les sensations qu'elles m'ont procurées mais il est indéniable qu'il y a dans ce récit une réelle recherche de modernité (pour l'époque) et de suspense.

***ALERTE SPOILERS***
Antarctique, vraisemblablement dans les années 30.
Une équipe de chercheurs, scientifiques, géologues et explorateurs austraux mènent une expédition de forage qui aboutit à la découverte d'une chaîne de montagnes surclassant l'Himalaya et recelant de bien funestes mystères. Après un premier temps fort avec l'extermination violente d'une partie du staff, le narrateur entraîne le lecteur dans la découverte d'une citée morte aux dimensions cyclopéennes qui révélera (un peu facilement à mon goût) le mystère d'une civilisation extra-terrestre que les deux protagonistes principaux ne pourront pas identifier avec certitude comme une potentielle alliée ou une redoutable prédatrice de l'homme.

Je l'ai dit, la narration est très pointue et rythmée, ce qui est un bon point quand on sait que le récit est composé à 80% de descriptions et à 20% d'action. Mieux vaut en effet être précis pour rendre crédible l'univers fantastique totalement nouveau inventé par l'auteur. le narrateur racontant un récit passé, il n'y a de ce fait aucun dialogue, ce qui alourdit quand même pas mal l'ensemble et diminue les effets d'angoisse (fatalement, s'il peut le raconter, c'est qu'il s'en est sorti). Et pourtant, tenant compte de mes insondables lacunes scientifiques (j'ai parfois dû m'accrocher), j'ai pris un certain plaisir à imaginer cette cité morte au coeur de montagnes si hautes qu'elles défient les hommes et les dieux. Mes seules réticences sont venues de la difficulté que j'ai toujours eue (depuis les bancs de l'école) à me projeter dans l'espace et à concevoir des décors en 3D à partir d'un simple texte descriptif. On sent bien que c'est très clair dans la tête de Lovecraft mais pour le lecteur c'est un peu plus le fouillis, même si l'auteur nous aide parfois par l'évocation d'artistes tels que Nicholas Roerich auquel il est possible de se raccrocher.

Au fil de ma lecture, j'ai beaucoup songé à Barjavel et à sa "Nuit des temps". Je ne peux m'empêcher de penser qu'il a dû lire voire s'inspirer de ce roman de Lovecraft tant le thème majeur du pôle dévoilant des mystères immémoriaux semble riche en possibilités. C'est aussi cette agréable réminiscence qui m'a incitée à plonger dans cette nouvelle aventure polaire.
Commenter  J’apprécie          498



Ont apprécié cette critique (40)voir plus




{* *}