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Critique de Moosbrugger


(lu il y a 4 mois)

« Box ! Arena Tomalin ... Las manos de Orlac, con Peter Lorre »

Voila un livre qui offre des personnages généreux…Que dis-je, des univers entiers bien plutôt !

Il relate la destiné de personnalités qui ne pourraient certainement pas se laisser décrire sur un profil de réseau social. Leurs tempéraments secrets (et pour cause), rentrés, souterrains nous échappent. Les attitudes profondément torturées, mélancoliques et flegmatiques succèdent aux comportements dissimulateurs, imprévisibles, démesurés. Bref c'est la vie !... Fichtre ! Ces trois cas sociaux là, Geoffrey, Yvonne, Hugh, en tiennent une couche ! Peu de roman peuvent se targuer de personnages aussi touchants …!

Il faut se préparer à une lecture quelques peu Joycienne, se frayer un chemin à la serpe encyclopédique entre les champs lexicaux de l'ésotérisme et de la cabale, les mondes chatoyants de l'éthylisme et de la junte, les termes espagnols, les références aux histoires et aux civilisations mexicaines, aztèques et hispaniques, la botanique, la diplomatie, le tout écrit par un britannique.

L'immersion est totale, ce qui fait de ce livre un traumatisme. Les lecteurs de ce roman auront du mal à se souvenir de ne pas avoir été au Mexique.

« Box ! Arena Tomalin ... Las manos de Orlac, con Peter Lorre »

Lowry a écrit avant tout une histoire d'amour, - pas uniquement le grand amour, mais peut être aussi l'amour de soi (« No se puede vivir sin amor ») - qui devient véritablement bouleversante dans la seconde moitié du livre.

C'est aussi un tour de manège qui donne la gerbe, un rodéo périlleux qui ne laisse pas de répit, un embarquement dans la calle étouffante d'un navire ou seule la guitare donne encore du baume au coeur, une lecture difficile après lequel on acquiert le rang d'initié.

Ajoutons que le livre peut être raisonnablement considéré comme un ouvrage de référence sur l'alcoolisme.

« Box ! Arena Tomalin ... Las manos de Orlac, con Peter Lorre »

On aimerait bien que ce pauvre consul puisse se libérer et roucouler avec Yvonne non loin de Vancouver. Pourtant, il fini par choisir comme tout les grands hommes le remède qui lui fait du mal. Pour notre plus grand plaisir, leur souffrance à deux s'étalera le long d'une interminable journée dans une prose moite, magnifique comme peu d'auteurs l'on osé, rude et passionnée à l'image d'un coït avec le Mexique tout entier !

Il est recommandé de plonger le livre dans une bassine de téquila pour extraire tous son jus. Malcom Lowry, lui, selon la légende, n'a pas eut besoin de cela pour gâter ou égarer son manuscrit plusieurs fois et devoir le réécrire encore et encore….

« Box ! Arena Tomalin ... Las manos de Orlac, con Peter Lorre »

Mystérieux et épuisant !...
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