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Critique de Alfaric


Je savais que l'anglais Brian Lumley était un connaisseur et un amoureux des littératures de l'imaginaire, mais avec ce tome 4 de "La Légende de Titus Crow" intitulé "Le Démon du vent", il m'a carrément pris par surprise… Cela commence avec une introduction 100% lovecraftienne et cela se termine par une conclusion 100% howardienne, le tout ressuscitant magnifiquement la SFFF d'antan dans un formidable hommage aux "Habitants du Mirage" du pionnier Abraham Merritt ! C'est le surkiffe vintage, mais mieux encore comme de grands pionniers de l'imaginaire avant lui il s'élance sur la piste réjouissante de la science-fantasy amérindienne : trop cool !!! ^^


Le Professeur Wingate Peaslee nous rapporte les transcriptions de la télépathe Juanita Alvarez, connecté à Hank Silverhutte pourtant présumés décédés avec ses compagnons lors d'une campagne en Alaska contre les DCC incarnées ici par Ithaqua le Marcheur du Vent. Car leur avion a été emporté par le Dieu-Démon, et après une longue traversée des limbes aériennes (voir le film lovecraftien à petit budget Altitude : bravo les Canadiens !) c'est en contemplant trois lunes et un soleil blafard que les survivants de l'accident comprennent qu'ils ne sont plus sur Terre… et que seul l'un d'entre eux n'a pas été marqué par l'empreinte d'Ithaqua grâce à sa pierre des étoiles (non-morts, vous avez-dit non-morts ? ^^).

Borée est l'un des nombreux déserts blancs dans lesquels a été banni le Dieu-Démon, condamné à un étrange nomadisme interstellaire par les Anciens Dieux, et qui pour tromper son ennui y a enfermé avec lui tous ceux qui à travers les âges se sont perdus dans le froid hivernal : Yakoutes, Toungouses, Mongols, Russes, Finnois, Scandinaves, Amérindiens, Inuits… Mais parmi les esclaves marqués de son empreinte pour résister à un environnement hostile (non-morts, vous dits non-morts ?), il y a les kapos au service de leur maître et les rebelles qui défendent l'humanité… Et le rapport de force s'est considérablement rééquilibré depuis que la résistance a été rejointe par Armandra la Fille du Vent, jeune femme hybride aux fabuleux pouvoirs, jeune femme superbe qui été mutilée pour gommer les marques de son inhumanité, qui a choisi le camp de sa mère plutôt que celui de son père.
Alors vint Hank, cheveux noirs, regard sombre, aux accès de mélancolie tout aussi démesurés que ses joies, destiné à fouler de ses sandales les trônes constellés de joyaux des gros crevards… et avec les connaissances rassemblée par la Fondation Wilmarth lui et ses compagnons apportent un Nouvel Espoir ! le Dieu-Démon qui veut faire de sa fille une déesse pour l'accompagner dans ses errances interstellaires comprend que le temps presse car Hank veut au contraire faire d'elle une simple humaine disposant de son libre arbitre… Après moult péripéties pulpiennes, c'est donc un Texan qui mène la Grand Alliance des Pieds-Noirs, Nootkas, Micmacs, Chimakuas, Algonquins, Hurons, Ojibwas, Onondagas, Chilkats, Mohawks, Tlingits contre la Horde Sauvage d'Ithaqua et ses séides… Vaisseaux des neiges, cerfs-volants de combat, ours dressés et loups de guerre : waouh ça envoient du lourd ! Et au final une poignée d'humaine font face à un titan antédiluvien, pour montrer que peu importe qu'il soit dieu ou démon tous ceux qui méprisent notre monde doivent savoir que les humains peuvent frapper fort ! ("Nouvel Angyo Onshi" copyright ^^)
Hank finit par devenir roi de ses propres mains en entrant dans la légende des Amérindiens, mais la guerre contre les DCC n'est pas terminée… To Be Continued avec le Docteur Who et son TARDIS qui arrivent à la rescousse ! mdr

C’est bien écrit et bien traduit, et malgré la brièveté du récit l’alternance entre narration indirecte et narration à la première personne n’empêche par un chouette caractérisation des personnages : on sent bien les tourments d’Armandra la femme-déesse, les hésitation d’Hank Silverhutte le télépathe, le fatalisme de Paul White le précog, la loyauté de James Ailes-Grises Franklin et de Kota’na le dresseur d’ours, la sagesse de Charlie Tacomah le vétéran de la WWII, la tendresse d’Ontawa la belle gosse Pieds-Noirs, le courage de Tracy qui se bat avec ses armes, la morgue et l’irascibilité de Nothan le Seigneur de Guerre, la lâcheté et la traîtrise de Boris Ztchakov… Et puis beaucoup de belles scènes aussi, comme ce moment étrange et envoûtant où les héros traversent un cimetière marin glacé, où entre brise-glace et drakkars se mêlent tous les bateaux naufragés de l’humanité… Ah ça on sent la différence entre un bon et un tâcheron ! Alors oui je sais que l’auteur fait débat au sein de la communauté lovecraftienne, mais ici j’ai beaucoup aimé qu’un être hybride face le choix de l’humanité au lieu de devenir un énième séide des Grands Anciens infiltrant sournoisement les rangs des humains, du coup ici on se retrouve avec un Merlin au féminin et c’est très très cool comme idée ^^


PS: mention spéciale au bloggeur français Nebalestuncon, le sous Odieux Connard de la SFFF complètement bidon, qui parle de sous-littérature populaire complètement conne… Mais bon, tout le monde sait que c'est un hater à la con, à commencer par lui-même visiblement… oui je sais ce n'est pas très classe, mais avec ceux qui crachent constamment leur venin maintenant je ne prends plus de gants !
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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