AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,54

sur 103 notes
5
10 avis
4
18 avis
3
19 avis
2
0 avis
1
0 avis
Bleue est un roman qui joue sur l'alternance entre deux narrateurs, deux époques, et de ce fait deux voix bien distinctes, alternance qui va lui permettre, certes de se ranger dans le genre de la dystopie, mais aussi, et surtout, dans celui de l'apologue. Il est en effet un nouvel appel à prendre conscience de l'urgence climatique dans laquelle nous nous trouvons, appel non seulement martelé par l'un des deux personnages principaux, mais aussi par Maja Lunde derrière la voix de son personnage, et ce par l'intermédiaire de diverses digressions décrivant au plus près les comportements humains, individuels ou collectifs, qui expliquent aujourd'hui cette urgence à changer radicalement nos modes de fonctionnement.

D'un côté, en 2017, Signe, fervente écologiste norvégienne sexagénaire qui vit à bord de son bateau, essaie depuis des années, avec ses petits moyens, de faire prendre conscience de l'urgence climatique dans laquelle se trouve la Terre, d'abord à travers des actes d'intérêt général (manifestations, blocages…), enfin à travers un ultime acte personnel qui renvoie à son passé, passé qu'elle nous dévoile progressivement et qui nous permet de comprendre son engagement écologiste. Sa manière de s'exprimer – phrases longues, très rythmées – nous donne justement l'impression d'une femme qui donne tout son souffle pour rendre compte de la situation d'urgence qu'elle a pressenti depuis bien longtemps, mimétisant au mieux la situation dans laquelle elle se trouve, et dans laquelle nous nous trouvons nous aussi.

De l'autre côté, David, et sa petite fille, Lou, qui, en 2041, survivent tant bien que mal à la sécheresse qui a envahi la moitié Sud de la planète et qui a rendu possible l'incendie de leur ville, les obligeant à fuir et à se rendre dans un camp de réfugiés climatiques dans le Loiret. Ils espèrent y retrouver femme et bébé dont ils ont perdu la trace durant l'incendie, pour ensuite se rendre dans le Nord de l'Europe et obtenir un visa extrêmement convoité qui leur permettra de s'installer dans un pays où le manque d'eau n'est pas encore un problème. Au contraire de Signe, David s'exprime par l'intermédiaire de phrases courtes, très hachées, qui vont à l'essentiel, comme si, désormais, le langage était devenu bien secondaire et demandait beaucoup trop d'énergie dans un monde où chaque déplacement devient une épreuve, tout autant en raison de la chaleur, quotidiennement oppressante, qui rend apathique, que de la situation, qui ne laisse que peu de place à l'espoir et au bonheur.

J'ai trouvé l'alternance entre Signe et David franchement réussie, principalement en raison de ces deux voix bien distinctes qui nous font ressentir au plus près l'avant et l'après catastrophe climatique – c'est ce qui, à mon sens, permet de passer outre le caractère très « académique » de cette alternance, puisque l'on passe, de manière assez artificielle au contraire, de l'un à l'autre. Qui plus est, j'ai trouvé l'intrigue plus que plausible, et donc plus que troublante quant aux conséquences du réchauffement climatique actuel, surtout que l'on reste, jusqu'au bout du roman, dans un halo de pessimisme aussi assommant que la chaleur décrite, et qui n'en est pas moins crédible. Malgré tout, l'intrigue n'a pas toujours été pour moi des plus pertinentes : certaines coïncidences m'ont semblé en effet trop tirées par les cheveux, de même que la fin de l'histoire de Signe fait un virage bien trop radical vers un happy end qui ne correspond pas du tout à mon sens au caractère du personnage tissé au fil du roman. L'on pourrait également reprocher aux personnages leur caractère caricatural, bien trop attendu, mais cela ne m'a pour une fois pas gênée pendant ma lecture, ayant retrouvé dans ceux-ci justement une des caractéristiques de l'apologue, et plus généralement des genres littéraires didactiques.

Bleue a donc été pour moi une très belle découverte. Je remercie les éditions des Presses de la Cité et Babelio de m'avoir permis de lire ce roman, et par la même occasion, de rencontrer la plume de Maja Lunde. Ayant apprécié cette première lecture, je vais de ce fait me procurer sous peu son premier roman, écrit en 2015, Une histoire des abeilles.
Commenter  J’apprécie          120
« C'est bizarre, abstrait, non, surréaliste – surréaliste est le mot – que je puisse appartenir au troisième âge, alors que je suis encore totalement moi-même, celle que j'ai toujours été, à quinze, trente-cinq, cinquante ans, celle que je suis en rêve, une masse constante, inchangée, tel un rocher ou un bloc de glace vieux de mille ans. Mon âge est comme détaché de moi. »
Du premier roman de Maja Lunde, « Une histoire des abeilles », je reconnaissais la réussite écologique, j'étais moins convaincue par le côté romanesque. C'est encore un peu le cas pour ce deuxième roman (un quadriptyque écologiste est annoncé), mais j'ai beaucoup plus accroché à la partie se déroulant dans le futur. On alterne entre la Norvège de 2017 avec Signe, une dame fervente et batailleuse, et la France de 2041, où l'on suit David et sa fille Lou en exode climatique. Ils vivaient à Argelès, David travaillait dans une usine de désalinisation de l'eau de mer, mais ils ont dû se résigner à fuir lorsque les incendies ont pris le contrôle du territoire. Canicule, sécheresse, manque absolu de pluie et donc rareté de l'eau, voici ce qui nous attend. Camps de réfugiés espérant rejoindre les pays du nord, les pays de l'eau. (Au pire, ce sera l'Angleterre, qui par ironie est le pays le moins désiré par les migrants du futur…). Signe vit au moment où les décisions qui pourraient inverser (temporiser, disons) les terribles échéances à venir ne sont pas prises, elle lutte de toutes ses forces, voit les différentes initiatives, toutes insuffisantes (elle semble penser que même ceux qui les soutiennent n'y croient pas vraiment), et sur son petit voilier vient rejoindre la France. David et Lou trouveront des dizaines d'années plus tard son voilier… Tout ça fait froid dans le dos et semble très réaliste. Hâte de lire les romans suivants !
Commenter  J’apprécie          100
Tout d'abord, un grand merci pour l'opportunité que m'ont offert Babelio et l'éditeur « Les Presses de la Cité » de découvrir l'auteure norvégienne Maja Lunde, dans le cadre d'une opération de masse critique privilégiée.
Je reste mitigée à la lecture de « Bleue ». le thème, à savoir le réchauffement climatique et l'écologie, était pourtant prometteur. La quatrième de couverture m'a enthousiasmée mais malheureusement je n'ai pas été transportée. Je suis restée spectatrice, c'est déjà pas mal, me direz-vous… mais insuffisant pour ma part. L'histoire n'est pas en cause car elle se tient. Il m'a tout simplement manqué l'essentiel : l'écriture. Je m'explique. Pour moi, elle est primordiale pour servir une histoire et ainsi m'oublier. Les règles d'écriture trop conventionnelles ont masquées le style de l'auteure. Il faut tout de même reconnaître l'implication et le travail de documentation lors des passages sur la description du camp de réfugiés climatiques et la traversée en mer de Signe. En revanche, je ne me suis identifiée à aucun des personnages. J'ai eu de l'empathie pour eux mais je n'ai pas eu l'impression de vivre ce qu'ils vivaient. C'est dommage car c'est ce que j'aime le plus. La lecture doit permettre ça, de vivre cent, mille vies. Et il en est de même pour la description des deux lieux : la Norvège et la France. Ne connaissant pas la Norvège, j'ai été frustrée. J'aurais aimée plus de détails pour percevoir ce pays. Et tout ça fait qu'il m'a manqué une ambiance.
Je me rends compte que mon billet est peut-être sévère, trop critique mais l'écriture est l'essence même de ce que je recherche dans mes lectures.
Néanmoins, je ne regrette pas ma lecture. J'ai tout de même eu envie d'accompagner Signe, Magnus, David et Lou. Je me suis préoccupée de leur destin et donc du nôtre, de notre futur. Je tiens à souligner que si le but de l'auteure est d'alerter, de sensibiliser son lecteur non averti sur les conséquences du réchauffement climatique et de notre matérialisme, le pari est réussi. Quoi de mieux que la littérature pour s'informer et s'enrichir.
Commenter  J’apprécie          92
Très concernée par l'écologie, par le réchauffement climatique et par la théorie de l'effondrement, je me réjouissais de lire ce roman. Pensez donc ! L'eau comme thème central et deux histoires croisées : l'une contemporaine, celle de Signe, une activiste danoise qui se lance seule en mer à bord de son voilier pour tenter de sauver un glacier dont on dilapide les ressources pour rafraîchir les boissons des milliardaires ; l'autre, en 2041, la sécheresse qui sévit, en même temps qu'une guerre de l'eau, devenue rarissime, des réfugiés climatiques, David et sa fille Lou qui tentent de survivre. Tout pour attiser mon envie de me plonger dans « Bleue »

Et puis… déception… J'ai attendu pendant tout le récit cette petite étincelle qui me permettrait de me plonger pleinement dans le récit. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de détours, de méandres, de longueurs dans les passages racontés par Signe… pour une banale histoire d'amour déguisée finalement… La partie du récit vue à travers le regard de David m'a semblé faite de beaucoup de non-dits, de réflexions à peine esquissées, comme si l'auteur n'osait pas pousser jusqu'au bout son imaginaire, comme si elle avait peur de trop insister sur la catastrophe vers laquelle nous courrons peut-être tous.

On sent bien qu'il y a de la part de Maja Lunde un vrai travail de documentation derrière son récit. Et quelle belle réflexion elle aurait pu nous proposer : l'emprise de l'homme sur la nature, son désir de domestiquer l'eau, les chutes, les rivières pour produire de l'électricité, pour alimenter des usines, autant de manifestations de "la marque de la grandeur humaine. Notre façon de nous approprier le monde." (Magnus, p.204) Quel dommage que la réflexion reste en surface.

Ce n'est définitivement pas un coup de coeur… Mais merci tout de même à Babelio de m'avoir permis, grâce à cette masse critique spéciale, de découvrir une auteure que je ne connaissais pas.
Commenter  J’apprécie          80
C'est un récit avec 2 histoires et un lien "mythique" : le voilier Bleu qui va relier la 1° voix du roman à savoir celle de Signe et la 2° : celle de David.
Norvège 2017 :
Signe est une femme de 67ans qui a été militante écologiste aux cotés de son père ( un scientifique ) qu'elle adore pour lutter contre la destruction de son site natal en vue d'y installer un barrage à destination d'une usine hydraulique et y travailler de l'aluminium...elle va tout sacrifier à son idéologie, sa mère et surtout sa vie sentimentale avec Magnus !
Quand elle apprend que " son" glacier le Blâfonna va être débité en glaçons pour satisfaire les caprices des consommateurs, elle se décide à prendre son voilier " Bleu "pour emporter des caisses de glaces jusqu'au domicile de Magnus à Bordeaux !
Au cours de ce périple vers le Sud : elle va nous démontrer ses qualités de skipper, sa détermination, son caractère " sans concession" pour venger ce qu'elle considère comme une trahison !
Le Sud Ouest de la France en 2041 :
David a fui Argelès avec sa fille Lou suite à un incendie de son usine de désalinisation pour rejoindre un camp de réfugiés climatiques à Timbaut, et il va y attendre en vain sa femme Anne et son jeune fils !
Les " dérives " climatiques ont apporté après 24 ans la sécheresse, des restrictions d'approvisionnement en eau, en nourriture !
Nous sommes dans un récit " fiction" qui veut nous montrer ce qui nous attend si nous ne réagissons pas rapidement face aux défis écologiques actuels..
L'histoire de David est moins attachante que celle de Signe ( à mon avis ! ) car c'est l'histoire d'un père un peu lâche, immature qui va essayer de survivre dans ce camp, supporter les contraintes de la vie dans une société qui se délite, mais il rencontrera Francis plus âgé que lui, plus aguerri que lui et plus tard une femme "mûre" Marguerite...
En se promenant dans la campagne avoisinante, il va découvrir un vieux voilier abimé et cette découverte va lui donner le courage de le "retaper" ...il lui servira à quitter le camp quand la pluie sera revenue et que le Bleu pourra naviguer jusqu'à l'océan !
Maja Lunde avec son grand optimisme va vous réserver des " fins" d'histoires heureuses, même pour Signe !
Je tiens à remercier Babelio avec sa Masse Critique spéciale et les éditions des Presses de la Cité pour cette fable moderne et futuriste !
Commenter  J’apprécie          70
Je n'aime pas la science fiction,
Je n'aime pas la voile, ni sa pratique,
J'ai du mal à supporter l'univers des voileux,
Mais j'aime la Norvège,
J'apprécie les paysages norvégiens,
J'ai bien aimé l'histoire des abeilles que nous a raconté Maja Lunde,
J'écoute les informations,
Et,
J'ai entendu parler d'une goutte chaude qui sévit au Canada,
J'entends en ce moment parler d'une goutte chaude qui sévit en Tunisie,
La chaleur écrasante ....
Pas de surprise donc de parcourir deux époques ... 2017 aujourd'hui ... 2041 demain.
Une construction intéressante nous permet de mesurer les effets indésirables du réchauffement climatique.
La solution pour demain sera t elle à trouver dans notre capacité à modérer notre consommation ... ou ... et ... à utiliser les progrès de la technologie pour utiliser les ressources de l'océan .... sans que ce soit la fin des océans !
L'eau est un trésor à protéger ne l'oublions pas !
Commenter  J’apprécie          50
Avec toutes ces diversions, on en oublierait presque l'essentiel : l'état de notre environnement. Alors de temps en temps, y revenir. Profiter de cette matière à réflexion que nous offrent les romanciers à travers des histoires qui peuvent, qui doivent nous toucher. Maja Lunde est norvégienne. Pays des fjords et de la glace. Pays de l'eau, cette ressource qui nous semble si normale à obtenir en tournant un robinet. Cette ressource pour laquelle certains pays sont déjà en guerre. D'autres y viendront, c'est écrit, seuls les inconscients ne veulent pas l'admettre. Aux Etats-Unis, à force de pomper les lacs pour arroser les golfs dans les déserts de Californie ou du Nevada, les perspectives sont si inquiétantes que certains états ont proposé au Canada d'acheter leurs lacs. Pomper toujours plus plutôt que de se priver de golf. Les lanceurs d'alerte, les militants sont à pied d'oeuvre depuis des décennies. Mais qui les écoute encore ?

Signe en est une. Militante, impliquée dans la défense de l'environnement, sur les côtes de Norvège là où des installations industrielles et des barrages détruisent peu à peu des milieux naturels. Là où on n'hésite pas à découper des glaciers, provoquant ainsi des modifications irréversibles aux phénomènes naturels. Signe a passé sa vie à manifester aux quatre coins du monde après ses premiers pas près de chez elle. En 2017, furieuse des massacres encore infligés aux paysages de son enfance, elle embarque sur son voilier, le Bleu pour gagner le sud de la France et affronter le responsable de ces destructions. Bien plus tard, en 2041, dans ce même sud de la France c'est la désolation. Sécheresses à répétition, guerre de l'eau, exodes... David et sa fille Lou fuient leur ville en flammes et trouvent refuge dans un camp où ils espèrent retrouver les autres membres de leur famille. Ils y croisent d'autres réfugiés climatiques fuyant le sud aride et tentant de gagner le nord alors que les frontières se ferment toujours plus et que les déplacements sont rendus presque impossibles par l'écroulement des infrastructures. Par les voix de Signe et de David qui alternent par-delà les époques, l'ampleur du désastre apparaît au fil des chemins empruntés par cette eau source de vie que nous ne savons pas protéger.

C'est bien l'eau le personnage principal de ce roman qui mêle aventures et constats environnementaux. Celle des glaciers que viennent admirer des milliers de touristes dans les fjords, celle des boules de neige, celle de l'océan qui relie les continents, celle qui étanche la soif, celle qui lave et rafraichit... celle que la gorge sèche appelle en vain, celle qui ne tombe plus du ciel, assèche les fleuves et cloue les bateaux au sol. C'est toujours quand on n'en a plus que l'on s'aperçoit de son importance vitale. Nous ne sommes qu'en 2020, on peut encore agir pour que 2041 ne soit pas celle de David. C'est le message de Maja Lunde et il est essentiel.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          51
J'avais envie de mettre 5 étoiles mais ???
Encore un livre qui passe inaperçu ,c'est bien dommage
J'avais lu de cet auteur"une histoire des abeilles"pour un challenge pour un auteur norvégien.
Quand mon libraire m'a proposé celui là (je n'ai pas fait attention au nom de l 'auteur) le quatrième de couverture m'a interpellé (la couverture est très sobre et sympa)
On voyage dans le temps 2017 2041 maos on ne se perd pas les chappitres alternent bien
Un roman d'actualité , un jour nous avons trop d'eau , un jour pas assez
Où va le monde ?.
Commenter  J’apprécie          50
Fidèle à ses plans de narration Maja Lunde nous emmène dans deux espaces temps : 2017 et 2041.
Ce titre "La fin des océans" ne reflète pas vraiment le problème abordé. Je préfère sont titre norvégien "BLA" et sa première traduction "Bleue". Pour moi il est plus parlant. Il représente le nom d'un bateau, la couleur de la mer et de l'eau douce. L'eau douce, qui, en 2041 est un réel problème puisqu'il ne pleut plus dans les parties sud des pays européens. Les réfugiés climatiques se dirigent soit vers le nord, soit vers l'ouest pour trouver, au moins, l'eau salée de la mer et des océans dont le niveau monte inexorablement. David et Lou en font partie.
En 2017, Signe tire la sonnette d'alarme et combat le pillage de la glace norvégienne qui finira sa vie dans un cocktail au bord d'une plage au soleil du sud.
On lit ces deux périples aventureux en parallèle et on recherche quel sera le point d'accroche de ces deux récits : un bateau? je vous laisse le découvrir et réfléchir à votre consommation d'eau actuelle. Ne faudrait-il pas agir avant qu'il ne soit trop tard ?
Commenter  J’apprécie          30
J'avais beaucoup aimé le précédent roman de l'auteure, Une histoire des abeilles, c'est donc avec un grand plaisir que je me suis plongée dans la continuité écologique qu'est La fin des océans.

Toutefois, je dois dire que j'ai été moins emballée cette fois-ci. Malgré l'alternance d'époques et d'histoires des personnages, j'ai trouvé qu'il manquait un peu d'action. J'ai eu l'impression de stagner par moments car le déroulement est assez lent. Malgré tout, le sujet est intéressant et m'a fait poursuivre ma lecture jusqu'au bout sans rechigner.

L'eau, si précieuse, vient à manquer. La sécheresse laisse la population démunie et en proie aux feux récurrents. Les habitants fuient, se regroupent dans des camps tels des réfugiés. La nourriture et l'eau deviennent des trésors recherchés par tous. Cette situation de chaos décrite par l'auteure se déroule en 2041 en France, dans seulement vingt ans. Un scénario malheureusement probable dû au réchauffement climatique. L'histoire d'un père et de sa petite fille est émouvante, touchante, triste.

En 2017 en Norvège, nous découvrons le combat de Signe face à la folie des Hommes. L'engouement commercial a dévoré la nature, le désastre écologique a commencé. Ayant désormais la soixantaine, elle prend son voilier et se lance à la recherche de Magnus, son premier amour qui a soutenu cette aberration et qui habite désormais dans le Sud de la France. Il est hors de question pour Signe de laisser son fjord et ses glaces se faire attaquer de la sorte. Durant son périple, elle retrace donc son histoire passée avec Magnus, les discordances au sein de sa propre famille, et distille la beauté naturelle de son territoire. Mais à l'aube du face à face avec celui qui a soutenu ce terrible projet de dévastation, aura-t-elle le courage de l'affronter ?

La fin des océans est, une fois de plus, un roman réaliste et appuie là où le danger est bien présent écologiquement parlant. Pas de leçon de morale, seulement des faits et une hypothétique issue si les Hommes continuent à se détourner autant du respect de la nature. L'avenir est bien sombre si l'eau venait réellement à manquer et si la chaleur devenait davantage menaçante.

Ce roman n'est pas écrit pour nous rassurer. Il expose des éventualités climatiques futures à travers des personnages attachants et des situations concrètes. Même s'il manque de rythme, le sujet vaut la peine d'être lu !
Lien : https://ducalmelucette.wordp..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (206) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4946 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}