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Critique de Dujonchay


Luneau est parti voir, lui qui a aussi une « indéfectible passion du monde », le goût de « perdre pied dans l'horloge du temps », « d'ouvrir grands les yeux sur la marche du monde, de se frotter au réel, à la poésie des situations, pour y puiser moins l'exotisme de l'ailleurs que les traits d'une commune humanité des Terriens ».
Son constat, ni amer ni nostalgique, conforte les anticipations de Loti : la globalisation a assigné nombre d'individus à des normes collectives de consommation. Il écrit son inquiétude sur cette cancérisation du monde par le consumérisme, et ses lourdes conséquences écologiques et climatiques. Mais il est revenu rassuré également par la capacité des cultures autochtones à digérer ou résister à l'uniformisation, optimiste quant à l'émergence tumultueuse d'un nouvel imaginaire de l'ailleurs et de l'autre, un imaginaire créolisé où chacun reconnaît en l'autre une part de lui-même.
Alors, après la lecture de son ouvrage truffé d'anecdotes et de pointes d'humour, on a une envie folle de prendre la route pour « apprendre à désapprendre » et « amuser nos yeux aux choses de ce monde » singulier... et encore pluriel.
Marie-Hélène Clavel-Catteau in l'Obs n°3063 22/06/23
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