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Critique de Catilina38


Comme depuis le premier volume de cette exceptionnelle série, la maquette, de la couverture aux intérieurs de couverture, fait partie intégrante du projet. Si les illustrations de couverture (hormis la première) ne sont pas des plus accrocheuses, le cadre de chacune (qu'Andreae ne s'est pas contenté de dupliquer mais a recréé à chaque album) vaut à lui seul le détour. Surtout, l'intérieur de couverture propose un nouvel extrait de l'encyclopédie des Chronoptères (par Aristide Breloquinte!) avec des animaux présents dans l'album et d'autres non, toujours avec un descriptif drolissime et d'une imagination folle. de quoi espérer, avec cette conclusion, que les auteurs aient l'envie de proposer par la suite un volume d'encyclopédie naturelle du monde d'Azimut, tant la richesse de cet univers reste à explorer.

Après l'apocalyptique éternuement du Pôle Nord, le monde a été presque intégralement gelé. Partout? Non. Miraculeusement épargné, le Petighistan prépare ses plans d'invasion en vue de la création du tant attendu Grandghistan! Alors qu'un dangereux émissaire de la Banque du temps vient réclamer un dû mis à mal par le nouvel âge glaciaire, l'oiseau d'acier prépare son réveil, un réveil qui doit marquer la fin de ce qui était et le retour à la barbarie humaine…

Jean-Baptiste Andrea est l'un des plus grands dessinateurs européens depuis pas mal de temps et n'avait peut-être pas totalement trouvé le projet qui lui ferait atteindre la perfection. Doté d'un univers personnel d'une richesse et d'une cohérence aussi grandes que celle d'un Tim Burton, il a trouvé en Wilfried Lupano son égal scénaristique et tous deux ont produit une série, Azimut, qui atteint comme très peu une perfection aussi intellectuelle que visuelle. Pour être clair si le premier tome m'avait déjà terriblement séduit et les suivant de même, je peux dire avec cette conclusion (…qui méritait sans doute une prolongation, j'y reviens) qu'Azimut est l'une des trois meilleures séries des vingt dernières années!

Je vais pourtant vous expliquer pourquoi cet ultime opus est une frustration aussi grande qu'est la série. Respectant le format des autres albums de cinquante planches, les auteurs ont tenu à conclure en cinq tomes leur saga temporelle, format idéal comme je le clame à peu près à chaque billet. L'univers développé est cependant si riche, proposant de nouveaux personnages, idées, lieux succulents à chaque volumes, qu'arrivé à ces Frimas de l'hiver on avait le sentiment de n'être qu'à l'étape de la rupture dramatique devant nous emmener à la conclusion… Élément intriguant, l'éditeur a posé sur le premier tirage de l'album un sticker laissant entendre la suite sur un nouveau cycle… qui n'est absolument pas prévu par les auteurs. Autant ce procédé permettant de prolonger des séries commercialement rentables à l'infini peut être vu comme mercantile, autant sur Azimut il aurait été nécessaire de trouver un moyen de rallonger pour conclure de Résultat de recherche d'images pour "azimut andreae derniers frimas"façon moins brutale. Récemment Olivier Ledroit a proposé un magistral très volumineux troisième et dernier tome de sa série Wika initialement prévue en quatre tome. Certains rajoutent un ou deux épisodes lorsqu'ils réalisent que le compte n'y est pas. En maître scénariste Lupano sait créer et conclure une série et j'imagine des raisons non créatives qui expliqueraient cette insistance à vider le sablier tant le plaisir manifeste à la réalisation, le professionnalisme des deux auteurs et le contenu de la valise étaient encore fournis. A cinq albums on ne peut pas dire que la série soit à rallonge, un sixième et septième tome auraient permis de réutiliser les nouveaux personnages et de se dispenser des nombreux deus ex machina que comportent l'album…[...]

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