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Critique de florencem


Lorsque j'ai commencé à entendre parler de cette bande dessinée, j'avoue que c'est surtout la couverture qui m'avait intrigué. Elle a ce côté simple et en même temps si onirique et riche qu'il est difficile de ne se pas s'arrêter dessus. Je ne m'étais pas penchée plus que cela sur le résumé, pour moi le titre Blanc autour ainsi que ces jeunes femmes noires sur la couverture en disait bien assez et suffisaient à me donner envie d'en apprendre plus.

En lisant Blanc autour, j'ai donc été incroyablement surprise de découvrir une histoire qui était tirée de faits réels. Les auteurs, d'ailleurs, prennent le temps au début et à la fin de l'ouvrage de nous instruire sur les différents événements liés à la bande dessinée. C'est vraiment quelque chose que j'ai apprécié, car disons-le franchement, en France, le programme d'histoire ne se tourne pas vers ces faits (enfin à mon époque ce n'était pas le cas). Faisant résonnance à ce qu'il se passe dans le monde, j'ai trouvé que le sujet méritait de prendre encore plus d'ampleur par le biais de supports comme celui-ci.

Nous découvrons donc la naissance d'une école pour jeunes femmes de couleur dans une Amérique qui a aboli l'esclavage mais qui ne supporte pas que les Noirs aient les mêmes droits que les Blancs. C'est sous l'envie de Sarah, une jeune femme vivant proche de son école que Prudence Crandall décide de l'inclure à sa classe, puis d'ouvrir son école exclusivement à des jeunes femmes de couleur. L'aventure est risquée face à une ville puritaine et raciste au possible, mais l'institutrice tient bon. Un premier combat, des batailles à suivre en pagaille.

Le chemin est long, difficile, parfois violent face à la stupidité d'hommes et de femmes bouchés et plein de préjugés. Les auteurs dépeignent une société qui vous donne envie de vous révolter avec une certaine pudeur, mais en ne romançant pas tout non plus. J'ai trouvé l'ensemble juste et prenant, ne s'arrêtant pas seulement au racisme mais aussi à la condition de la femme, à la religion, au vivre ensemble, à l'envie d'apprendre, de comprendre et de voir combien une personne instruite et curieuse peut faire changer les choses.

Et Blanc autour est aussi drôle. Les jeunes pensionnaires m'ont souvent fait rire avec leurs caractères si différents, leur façon de voir le monde, les répliques bien placées. Elles sont adorables, chacune à leur façon, et aussi tellement intelligentes et pleines d'espoir. Elles sont dignes, fortes, belles aussi.

Je ne savais pas à quoi m'attendre. J'espérais… Un espoir peut-être idiot, car les auteurs voulaient coller à l'histoire, mais j'espérais quand même. Il y a cependant dans les dernières pages un espoir qui réside quand même. Les biographies des personnages féminins importants de ce passage de l'histoire a également été un plus. Les choses pouvaient changer à cette époque si difficile, des femmes se sont battues pour cela. Alors oui, un peu d'espoir, même pour aujourd'hui.

Pour finir, je reviens sur les dessins. Comme je l'ai dit au tout début, j'ai été charmée par la palette de couleur, la rondeur, cette simplicité onirique. Les textes disparaissaient parfois, laissant place exclusivement aux illustrations, et elles se suffisaient à elle-même. C'est quelque chose de magique que j'apprécie toujours grandement.

Une bande dessinée très réussie qui fait réfléchir et donne envie d'en apprendre plus. Sur cette période de l'histoire mais aussi sur tout. Blanc autour c'est surtout une ode au savoir, à la curiosité à l'envie de comprendre le monde.
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