AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de palamede


" Je voyais la lumière. Je la voyais encore quoique aveugle. "
A huit ans, Jacques Lusseyran perd la vue à la suite d'un accident. Après quelques jours, où il cherche encore à voir avec ses yeux, il fait l'expérience extraordinaire de découvrir la lumière, sa lumière intérieure qui désormais ne le quittera plus et éclairera tous les instants de sa vie, même les plus sombres.

C'est une lumière qui très vite a guidé le jeune aveugle vers une autre perception du monde ; une perception tactile, auditive et olfactive qui donne une vraie forme et un vrai poids aux choses inanimées, mais aussi aux êtres. Une perception exceptionnelle qui est accessible à ceux qui ne peuvent plus utiliser leurs yeux pour appréhender le monde, mais qui sont éclairés par leur foi comme l'est Jacques Lusseyran.

Car cette cécité, que tout un chacun pense comme un handicap, Jacques la transforme en un bienfait qui supprime sa peur et nourrit sa foi : " Je n'avais pas peur. D'autres diraient : j'avais la foi " dit-il. C'est ainsi qu'il deviendra un brillant élève, un jeune résistant capable d'organiser un vaste réseau, apte à surmonter la torture et à survivre à la déportation. Un homme dont la trop courte vie sera toujours éclairée quoiqu'il advienne.

Presque inconnu en France, jusqu'au livre remarquable que Jérôme Garcin lui a consacré, Le voyant, Jacques Lusseyran est un homme exceptionnel qui a eu un destin exceptionnel, à découvrir dans ce récit lumineux, inspiré et inspirant, comme Le monde commence aujourd'hui, son autre oeuvre autobiographique.

Commenter  J’apprécie          7510



Ont apprécié cette critique (64)voir plus




{* *}