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Critique de Selvegem


Un troisième tome que j'étais impatiente de lire !
Kouplan est toujours sans-papiers, et il est maintenant officiellement sans-abri, étant donné que Regina, la femme chez qui il loue une chambre, ne peut plus l'accueillir. le jeune homme se retrouve à dormir sous un pont, avec son sac à dos comme seule possession, et avec deux colocataires pas très fiables.
Mais Kouplan a quand même une lueur d'espoir : il a appris qu'il n'a plus que deux semaines à attendre avant de déposer une nouvelle demande d'asile. Il pourra ainsi obtenir son statut de demandeur d'asile et loger dans un foyer pendant que sa demande est examinée. Et il trouve également un nouveau travail : une femme souhaite l'engager comme détective privé, elle pense son mari infidèle. Kouplan devra donc trouver des preuves de la tromperie, tout en restant hors du radar de la police. Mais bientôt, son enquête qui devait être simple se révèle infiniment plus complexe...
Libre comme l'air est la troisième enquête de Kouplan, je conseille donc – évidemment – de lire d'abord Chacun sa vérité et Ça ne coûte rien de demander ! Et j'ai hâte de lire le quatrième et dernier tome, Là où se trouve le coeur, qui devrait arriver en juillet prochain.
Pour ce qui est de Libre comme l'air, j'ai donc retrouvé Kouplan avec plaisir, surtout que Sara Lövestam donne de plus en plus d'épaisseur à ce personnage : le jeune homme est constamment sur la brèche, toujours à regarder par-dessus son épaule et à tenter d'agir le plus « normalement » possible. On entre plus profondément dans son intimité, dans ses pensées, il est un mélange de force et de vulnérabilité. Ses démarches pour une demande d'asile en Suède sont très bien retranscrites, on peut voir un peu l'envers du décor. Ce n'est déjà pas facile, mais pour un jeune homme transgenre, cela ajoute une difficulté en plus. Sara Lövestam nous décrit avec subtilité ce casse-tête administratif et pesant, où Kouplan doit non seulement tenter de retrouver des informations sur sa famille pour prouver qu'il est en danger et « mérite » d'habiter en Suède, mais aussi sur le fait qu'il soit un homme malgré le fait qu'il ait un corps de femme...
Professeure de suédois pour les immigrés, linguiste de formation, militante LGBT, Sara Lövestam a plusieurs casquettes, et utilise tout cela pour faire de sa série Kouplan un roman mêlant plusieurs genres : intrigue policière, militantisme pour les droits LGBT, description de la vie des immigrés...
Libre comme l'air est donc une excellente lecture, je recommande !

(Voir mon avis sur mon blog.)
Lien : https://chezlechatducheshire..
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