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Critique de Shineyka


Attention aux SPOILS !
Fervent lecteur d'Alexiane de Lys, je me suis jeté sur "De Sang, d'Ecume et de Glace" dès qu'il est sorti. J'étais ravi d'entreprendre cette croisière sur l'océan (c'est le cas de le dire) d'un tout nouvel univers onirique. Et je n'ai pas été déçu !
Plus je tournais les pages, plus je me disais avec une certaine ironie que l'intrigue ressemblait beaucoup à celle des "Ailes d'Emeraude" mais sous l'eau (mais loin de moi l'idée de réduire cet ouvrage à l'histoire d'un livre déjà écrit, bien que LAE soit une trilogie époustouflante, entendons-nous bien).
Voici quelques exemples de comparaisons amusantes : Perséphone est une adolescente/jeune adulte un peu en marge de la société, ce qui était un peu le cas de Cassiopée (bien que celle-ci soit en plus orpheline). Mewen est l'équivalent de Gabriel, un psychopathe flippant qui kidnappe la protagoniste sans crier gare (et qui peut se montrer particulièrement ambivalent d'un point de vue émotionnel). Et il existe trois "camps" (ou peuples) de sirènes : les Margyrs, les Marie Morgane et les Iemanja, ce qui rapproche beaucoup cette division de celle opérée dans LAE (avec les Myrmes, les Narques et les Krylatyys). Et cette similitude rend pour ma part l'intrigue d'autant plus captivante !
Mais sortons un peu de cette comparaison entre LAE et SEG. L'histoire en elle-même est aussi belle qu'elle est effrayante. Toute cette étendue sous-marine de merveilles insoupçonnées (et dont il ne faudrait pas sous-estimer le danger qu'elles représentent) me font beaucoup penser à cette peur qu'on ressent parfois lorsqu'on n'a plus pied dans la mer, et qu'on s'imagine tout un tas de bêtes flippantes prêtes à nous dévorer juste en-dessous de nos jambes frétillantes...
Si tu vois ce message, Alexiane de Lys, j'ai A-DO-RÉ Tante Méduse (comme beaucoup d'autres). Aussi excentrique qu'elle est déterminée, sa passion pour les fonds marins et sa faune a fini par moi-même me happer dans son univers délirant. J'espère que d'autres personnages comme ceux-là (drôles et originaux) viendront combler les futurs univers oniriques que tu nous offriras. Elle m'a beaucoup fait pensé à Grace dans Avatar (mais en plus folle, c'est le cas de le dire).
L'auteure a également contribué à éveiller ma curiosité à l'égard d'une région de France en particulier : la Bretagne. Et cette intrigue me donne même l'envie d'aller visiter la région de mon arrière-grand-mère. Désormais, quand je mange des galettes bretonnes, je pense à Tante Méduse et à la ville de Brest. Je trouve cela fascinant à quel point une fiction peut nous donner la simple envie de voyager. Plus simplement, j'admire la facilité avec laquelle quelques mots bien juxtaposés peuvent stimuler notre soif de découvertes !
Quelque chose m'a toutefois surpris dans ce roman, sans pour autant que cela soit perçu comme une "faute de style" ou une "HoRrEuR dE lA lItTéRaTuRe". Cette chose, c'est le passage du présent de l'indicatif au passé. Les fidèles lyséens (lol) savent comme moi que l'auteure a toujours écrit ses romans au présent de l'indicatif et à la première personne du singulier. Toutefois, SEG est écrit au passé (mais toujours à la première personne). Alors, je m'interroge sur les raisons de ce changement. En tant qu'auteur.e, on est bien sûr libre de changer le temps ou le ton de notre récit, mais peut-être que des raisons plus profondes (et qui vont au-delà d'une simple décision intuitive) peuvent être intéressantes à évoquer.
Que dire d'autre encore sur ce roman ? Ah oui ! J'ai beaucoup apprécié mes retrouvailles avec la "petite voix". A croire qu'Alexiane de Lys écrit elle aussi ses histoires avec une conscience insupportable qui lui murmure des phrases cinglantes en permanence. Je me rappelle encore un extrait de l'ouvrage : "Je n'ai pas envier d'y aller" et la petite voix rajoute : "Allez où d'ailleurs ?"
Dans LAE (oui encore), Alexiane de Lys explique (SPOILS) que c'est une conscience. On finit par comprendre que c'est une sorte d'antenne qui permet de manipuler les esprits. Mais il faut croire que l'auteure ne voulait pas s'en séparer, même après LAE ! Et ce que je peux comprendre, elle ajoute à l'intrigue une touche de légèreté qui fait franchement bien rire, après tout !
Et que dire du talent de l'auteure pour les petits surnoms bien sympathiques ? Mewen a eu l'honneur d'être surnommé "Fessier d'Enfer" par cette folle de Tante Méduse. J'avoue que j'ai tellement rigolé que je me suis demandé si les voisins n'allaient pas appeler le SAMU ou les pompiers. Cela me rappelle le surnom de Gabriel dans LAE (oui encore) : Levi's man.
Je souhaite à Alexiane de Lys (notre mère-divine à tous [lol]) tout le courage du monde pour la rédaction et la publication de la suite de SEG. J'attends avec patience la sortie de futurs livres ou trilogies pour venir alimenter mon Imagination à la soif inextinguible !
La vie d'un.e écrivain.e est semée d'embûches, mais la satisfaction procurée par la publication d'une histoire dans laquelle on s'est dévoué corps et âme est d'une valeur inégalée.

SHDB.





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