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Critique de Brooklyn_by_the_sea


Si ce livre était un film, ce serait un nanar de série Z.
Jakob est majordome à Copenhague, au service du physicien Niels Bohr. On est en 1941, et Bohr reçoit la visite de Werner Heisenberg, fondateur de la mécanique quantique, qui lui laisse un tesseract (un cube quadridimensionnel) que Jakob va s'empresser d'utiliser pour retrouver le galant de la gouvernante, qui a disparu à Ellis Island. Ce faisant, il va se retrouver dans un "temps perpendiculaire", une dimension parallèle développée par les nazis, où ils expérimentent ce que sera le camp de Dora dans la vraie vie. Jakob va alors transmigrer dans le corps d'un chercheur SS, et rencontrer des obsédées sexuelles, des docteurs mabouls, des gros sadiques, des résistants juifs, le fameux galant de la gouvernante, les gentils êtres lumineux qui habitent initialement ce monde -et j'en passe. Et c'est alors que pour libérer tous les prisonniers, il a l'idée de mettre au point, avec l'aide de ...

... et ça continue comme ça, de façon stupéfiante, sur des centaines de pages (600 au total).
Je me réjouissais sincèrement, en ouvrant ce livre, de découvrir des choses sur L Histoire et la physique quantique. Las ! Si des scientifiques réels traversent ce roman, c'est uniquement sous forme d'ombres. Passé les 80 premières pages, l'histoire part en cacahuète -pour le coup, on entre vraiment dans une tout autre dimension, où incohérences et grotesque alternent ; il n'y a même pas de fin. En outre, je me suis sentie très mal à l'aise à la lecture de certains passages décrivant de façon trop complaisante, à mon goût, sévices et tortures. Et je n'ai pas aimé du tout cette façon d'évoquer un sujet aussi grave que le système concentrationnaire, dans un cadre aussi délirant.
En quête de sens, je me suis finalement demandé si l'auteur n'avait pas cherché à écrire un "pulp", mais ça me paraît peu probable.

Au final, je n'ai pas eu l'impression de lire le roman présenté en quatrième de couverture, et j'en sors donc très déçue -et très soulagée aussi d'en avoir enfin terminé. C'est d'autant plus dommage que l'objet en lui-même est très beau.
Je remercie Babelio et les Editions le Chant du Cygne pour son envoi dans le cadre d'une Masse Critique.
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