AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Renod


« A chacun sa mort » est le troisième roman de la série Lew Archer. L'intrigue de ce roman « hardboiled » est classique : une enquête au départ ordinaire conduit le détective dans les méandres d'organisations criminelles et les tourments d'un esprit névrosé. A contrario des romans précédents, l'histoire débute dans une résidence touristique défraichie de Santa Monica. L'immeuble est géré par la veuve d'un médecin. Elle sacrifie ses économies pour engager le détective afin qu'il retrouve la trace de sa fille Galley, une infirmière à la beauté ensorcelante qui ne lui donne plus de nouvelle depuis plusieurs jours. Archer va vite découvrir que la jeune femme a quitté la ville au bras d'un truand d'origine italienne. le couple se serait même marié. Alors qu'il les localise, détective se trouve plongé au coeur d'un trafic d'héroïne. Il va côtoyer le menu fretin, vil et sans avenir qui dort dans des meublés de seconde zone, et les gros poissons, qui gèrent leurs affaires de leurs villas luxueuses. Archer va se prendre des coups sur la tête, aïe ! Et il y aura des coups de feu, pan ! Mais il va arriver au terme de son enquête en faisant travailler ses qualités d'observation et de déduction et son goût pour les paris au péril de sa vie tout en conservant son sens moral. Un détective d'une probité irréprochable et d'une grande humanité : il prend en charge une jeune droguée et il ne se réjouit pas du décès d'un truand ou de la condamnation d'une meurtrière. Ross Macdonald a une approche sociologique (le terme est cité deux fois) puisqu'il décrit la structure sociale des différents quartiers traversés. Plusieurs passages m'ont particulièrement plus, notamment le combat de catch décrit avec une ironie mordante ainsi que la description d'un bar démodé pleine d'une douce nostalgie. Alors oui, c'est toujours la même histoire, mais on ne s'en lasse jamais.
Commenter  J’apprécie          290



Ont apprécié cette critique (27)voir plus




{* *}