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Critique de Beatrice64


Septième titre des enquêtes de Lew Archer proposé par les éditions Gallmeister (toujours dans la nouvelle (et superbe) traduction de Jacques Mailhos), Les Oiseaux de malheur (1958) se démarque assez nettement de ses prédécesseurs.

Si on retrouve le privé Lew Archer, l'intrigue retorse, et les dessous peu reluisants de la Jet Set californienne, la légèreté semble avoir quitté MacDonald. Son héros sombre et désabusé rumine son passé, ses sorties humoristiques sont amères et les motivations psychologiques des protagonistes sont largement plus fouillées, d'une manière très juste (« Les pères ont mangé des raisins verts, et ce sont les dents des enfants qui en ont été agacées »), au risque cependant parfois de tomber dans le « psychologisant » (on dirait que MacDonald a découvert Freud entre temps).

Il n'empêche. Ca fonctionne, et c'est toujours autant la classe. Réveillé bien avant l'heure du petit déjeuner par des coups frappés à sa porte, Lew Archer se trouve en face d'un homme visiblement sur les nerfs et qui avoue très vite s'être échappé d'un asile psychiatrique pour lui demander de reprendre l'enquête concernant la mort de son père. En décidant de l'écouter et de le ramener d'où il vient, Archer se lance dans 48h infernales au sein de la (très) riche famille Hallman et de ses turpitudes… Rythmé, élégant, hanté par la culpabilité, avec son lot de femmes affolantes, de pourris, de meurtres, de manipulations, de fausses pistes et de rebondissements, baignant dans le charme désuet d'un film en noir et blanc, cet opus reste un bien bon plaisir de lecture, et, toujours complètement sous le charme de Lew Archer, j'attends avec impatience le prochain épisode
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