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Critique de Taraxacum


Les îles du Soleil est une uchronie fascinante et bourrée de suspense que j'ai dévorée avec bonheur et que je recommande chaudement. Je manque de points de référence en matière de romans uchroniques pour vous dire s'il est plus convainquant, moins convainquant que telle ou telle oeuvre, mais il est fascinant, autant dans le personnage principal et son cheminement que dans sa réflexion sur l'histoire et la façon dont il construit le changement de l'histoire telle que nous l'avons connue.
Ian R. MacLeod bâtit son roman sur le point de départ suivant: la Grande-Bretagne et la France ont perdu la première guerre, où les USA sont finalement intervenus bien trop tard, bien trop peu. Si la France s'est apparemment relevée, jusqu'à commencer à bâtir l'Europe en compagnie de l'Allemagne et des Pays-Bas, ce n'est pas le cas de la Grande-Bretagne. L'Irlande s'est révoltée, a fait sécession, puis le pays a sombré dans une grave crise économique...qui a vu l'émergence d'un nouveau parti, le Modernisme, et de son leader, John Arthur. le pays est désormais la Très-Grande-Bretagne, refusée par la Société des Nations, un pays qui semble idyllique en surface mais où il ne fait pas bon être juif, gitan, homosexuel, étranger....Il est d'ailleurs bon de signaler à quel point l'auteur est doué pour décrire cette société qui semble tellement semblable au premier abord à une caricature de l'Angleterre telle qu'on l'imagine et la fantasme, puis se révèle peu à peu glaçante…
En 1940, un universitaire vieillissant du nom de Geoffrey Brook apprend qu'il a un cancer inopérable. Depuis de longues années, il mène une vie calme à Oxford, troublée seulement de l'inquiétude que son secret soit connu, à savoir qu'il aime les hommes. J'ai trouvé d'ailleurs brillant le portrait que fait MacLeod des amours clandestines de Brook et aussi des ressorts psychologiques du personnage à ce sujet, mais ce serait en révéler trop qu'en dire plus en sur le sujet. En effet, son homosexualité n'est pas le seul secret dont il est le dépositaire et la fin qui s'approche l'amène à se poser mille questions sur la nature de l'histoire, et sur l'influence que peut avoir un seul homme.
C'est passionnant, fascinant, brillant dans sa mise en oeuvre et dans son écriture et impossible à reposer avant d'en arriver à la fin.
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