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Critique de Mermed


Assoiffé d'amour, il parcourait les steppes,
là, où des femmes,
un sachet de myrrhe autour du cou
pour enjôler leurs seins,
l'emprisonnaient dans leurs lits,
parfumés de cinnamon et d'encens,
pour envouter ses sens;

il marchait, du Turkestan au Pamir,
escaladait les montagnes d'ignorance,
parcourait tous les chemins de la souffrance,
mendiant sur le marché de la science,
où des imbus de savoir
lui disaient qu'il était l'inconvenant;

lui, pèlerin affamé sur les routes de la vérité,
dans ce monde infidèle,
aussi éphémère que les nuages...
les merveilleux nuages...
tapis de poussière sous les pieds du poète,
au marché de la folie.


Machrab, poète né en 1657 à Fergana (Ouzbékistan), pendu en 1711 à Balkh (Iran), accusé de ne pas être un bon musulman: 'Si je disais une seule fois une sourate de mon cahier d'amour, sachez que les vers du Coran ne le supporteraient pas.'
(Le Vagabond Flamboyant, traduit de l'Ouzbek par Hamid Ismaïlov et Jean-Pierre Balpe, Connaissance de L'orient, Gallimard)
Lien : http://holophernes.over-blog..
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