Je mentirais si je prétendais arriver à lire tous les jours. Mais ce qui me rassure, c'est qu'il ne se passe pas un jour sans que cela me manque.
Le livre qui ne me quitte jamais, c'est Les Fleurs du Mal. Un bréviaire du monde et de l'âme.
J'aime la sagesse brève de Pascal Quignard, dont le regard porte loin dans le passé et nous instruit sur notre présent, trop souvent vécu à la surface.
Le rapport à l'Europe est essentiel. Les souverainistes se sont construits contre elle. Or, où est la vraie souveraineté française ? Elle est parfois dans le pays. Mais aussi dans l'Europe. La souveraineté numérique, la souveraineté énergétique, la souveraineté face au fait migratoire ou militaire se gère à cette échelle. La France ne gagnera pas contre Google ou Facebook ; l' Europe si. Au moins, elle les régulera. Elle pourra être un acteur critique face à la Chine et aux États- Unis.....Ce paradoxe qui consiste à opposer le souverainisme et l'Europe est aussi un traumatisme français.
Pas un jour ne passe sans que je lise. Ce n'est pas un délassement, c'est un pain quotidien.
Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du Roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n'a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le Roi n'est plus là !
La culture est le seul horizon valable de notre existence.
Un roman qui a marqué mon adolescence et ma jeunesse : Voyage au bout de la nuit. Cette lecture fut un choc esthétique et émotionnel très fort. Bardamu ne m'a plus quitté.