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Critique de sylire


Nous sommes dans un campement tzigane où vivent, dans une grande précarité, des gens d'origines diverses. Un homme vient de mourir, tué à l'arme blanche. Dans une sorte de flottement précédent son départ vers d'autres cieux, il se remémore son arrivée au campement, un soir, avec son camion et dix cartons auxquels il tient particulièrement. Il n'a pas été accueilli les bras ouverts. On l'a regardé avec méfiance, surtout quand il a dévoilé le contenu de ses cartons : ce qu'il reste d'un cirque… Bien vite il a sympathisé avec les enfants du camp, s'est mis à leur raconter l'histoire de sa famille, indissociable de celle des précieux cartons.



On ne peut pas parler de ce livre sans évoquer son écriture, très particulière puisque s'insèrent dans le texte des phrases et des mots d'autres langues (hongroises, roumaines, albanaises). Des mots que nous ne connaissons pas mais qui ne gênent en rien la compréhension du texte et lui donnent une musicalité particulière.

Comme les enfants, le lecteur est suspendu aux lèvres du conteur qui relate peu à peu la l'histoire de la famille, déportée dans un camp de concentration durant la seconde guerre mondiale. Il y a beaucoup d'allers et retours entre le passé et le présent et ce n'est que peu à peu que nous reconstituons l'histoire de Branko et ce qui l'a amené à fuir son pays d'origine. Entre temps, nous découvrons la vie du camp, ou plutôt la survie car la misère et la pauvreté sont criantes. C'est une histoire triste mais pas désespérée. Branko n'a pas trahi les siens, il a fait ce qu'il considérait de son devoir et quitte ce monde apaisé. La fin nous montre que le cirque n'est pas mort avec lui...

Un beau conte des temps modernes sur la mémoire et la transmission.

Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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