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Critique de CSBlitaussi


Ne le dis pas à maman fut une lecture difficile pour moi, car il s'agit d'un témoignage d'une souffrance abjecte que peuvent infliger certains parents à leurs enfants.
Je ne suis pas très fan de ce genre de témoignages, cela a un côté de voyeurisme que je n'aime pas, mais je ne voulais pas non plus les ignorer. En plus les nombreuses critiques très éloquentes ici et ailleurs avaient éveillé ma curiosité. Puis, la couverture du livre me permet de répondre à un item qui fait partie du Challenge Multi-Défis…

Dès le début de l'histoire j'étais saisie par le style de Toni Maguire. C'est un style qui se lit d'une manière très fluide et agréable, sauf que c'est pour écrire les atrocités vécues par un enfant. Quel contraste !

Dans ma lecture, je suis passée par plusieurs émotions entre la colère, l'horreur, la révolte, la tristesse et l'empathie pour cette petite fille qu'on a envie de protéger et aimer. On ne termine pas ce livre dans l'indifférence. Il en faut du courage pour écrire ce qu'elle a vécu. Avec beaucoup de franchise et de pudeur, Toni Maguire nous raconte les viols de son père et la maltraitance de ses parents, qu'elle subissait dès l'âge de 6 ans. Sa mère était au courant, mais elle n'a jamais su intervenir et protéger sa fille contre ce père alcoolique et violent. S'en suit aussi l'incompréhension et rejet de tous ceux qui entouraient cette petite fille.

Ce qui m'avait le plus touché c'est que, malgré tout, l'amour qu'elle a pour sa mère était resté quasi intact. L'enfant en elle ne demande qu'à être aimée. J'étais aussi touchée par son sentiment de culpabilité. J'avais déjà lu des articles à ce sujet, les victimes se sentent toujours coupables… C'est troublant de lire comment ce sentiment peut prendre le dessus sur le raisonnement… On sent que ce livre était une thérapie pour Toni Maguire, j'espère que ce livre a permis à l'auteure de déculpabiliser et de se dire qu'elle n'y était pour rien.

Ce qui m'avait révolté le plus c'est que l'entourage, au courant de ce qui se passait, n'en faisait rien ou accusait la victime au lieu de la protéger sous l'excuse « que dira-t-on… ». Il est difficile de comprendre ce genre de comportement. C'était dans les années 50, mais malheureusement ça arrive encore à nos jours…

Un livre à lire quand l'état de l'esprit le permet…
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