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Critique de JIEMDE


« Ce n'est pas étonnant que cette narratrice soit folle. Elle est autochtone, et elle est brillante. Qui pourrait survivre à ça ? »

Son nom est Asiniy Wache Iskwewis, Petite Femme Montagne, autochtone de la Première Nation de Seabird Island ayant quitté, contrainte, sa réserve natale pour la vie américaine. Mais loin de ses racines, son identité, son passé et sa condition marquent violemment son existence. « Je tirais mon pouvoir des montagnes et j'ai choisi de vivre dans le désert ».

Dans ce texte cash, récit autobiographique marqué par les souffrances de tous ordres, Terese Marie Mailhot – traduite par Annie Pronovost – passe en revue ses multiples traumatismes : mère narcissique et alcoolique, père maltraitant, mari atteint de TDAH et elle-même souffrant de bipolarité.

Heureusement, dans ces horizons bien sombres, surnage l'amour de ses enfants et l'espoir qu'ils représentent. Sans oublier la fierté de ses origines : « J'avais hérité de ces yeux noirs et d'une immense, majestueuse douleur que tes femmes blanches ne porteront et ne posséderont jamais ».

Un texte fort, souvent décousu et déconcertant pour moi, mais qui témoigne différemment des autres titres de la collection Talismans de Dépaysage sur la condition autochtone et, à ce titre, y mérite toute sa place.
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