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Critique de palamede


Chez les Hayek, à côté des hommes dominants, les femmes restent le coeur battant de la famille, sa cheville ouvrière, le garant de sa tradition, le passeur de témoin d'une génération à une autre. Des femmes influentes qui souvent ont dû consentir à des mariages arrangés, renoncer à un grand amour, à un jeune homme trop pauvre aux yeux du père, pour épouser un homme qu'elles n'aimaient pas - ainsi Marie Hayek a accepté, sans broncher, son rôle de riche épouse installée avec une belle-sœur hostile dans une vaste villa entretenue par une nombreuse domesticité.

Mais là c'est encore le milieu des années cinquante, celui d'un monde, qui tourne encore assez bien, dominé par quelques familles chrétiennes. Comme les Hayek, fortunés, influents et paternalistes, qui ont su s'imposer dans la politique par des moyens pas toujours légaux. Quinze ans plus tard, les choses se gâtent quand Shankar Hayek et ses amis perdent les élections municipales, et que le soulèvement des camps palestiniens contribue à l'anarchie dans la région comme dans tout le pays. À la mort du patriarche, alors que les Hayek sombrent dans des querelles intestines, et que le pays s'enfonce dans la guerre civile, la famille continuera d'exister grâce à la résistance et au courage des femmes de la villa.

L'auteur nous invite avec Villa des femmes à un voyage dans le temps dans un Liban en perpétuel conflit. le récit est fluide, vivant et riche, foisonnant de beaux personnages, féminins surtout. Leurs destins emblématiques, contés par le talentueux Charif Majdalani, portent en eux l'histoire mouvementée de son pays, et c'est passionnant.
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