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Critique de JIEMDE


L'une offre son corps aux hommes tandis que l'autre use de celui des femmes. Dans La Première veine, Yannis Makridakis – traduit par Clara Villain – dresse un joli portrait croisé d'Evgenia et de Yorgos, deux Grecs du siècle dernier aux destins différents et pourtant liés.

Côté pile, poursuivant la longue tradition de la marine grecque, Yorgos sillonne le monde et les mers à bord de différents bâtiments au fil de ses missions. Une forme de fuite en avant qui ne trouve de finalité que dans les virées alcoolisées dans tous les bordels de ports militaires, avec une préférence pour ceux de l'Asie en général et du Japon en particulier. Récits de bordées déracinées…

Côté face, depuis la Crète, Evgenia accueille le monde entre ses jambes, pour quelques minutes ou un peu plus, mais surtout pour les drachmes qu'elle va s'empresser de flamber n'ayant d'autre horizon que le lendemain puisqu'aucun enfant ne veut lui être donné. Ses clients s'affairent pendant qu'elle s'évade à sa façon. Récits de voyages immobiles…

Deux tranches de vies, sans aucun lien, encore que… Écrit comme un exercice de style à la façon d'un chant ancien à deux voix, La Première veine ne manque pas de charme, évoquant les thèmes classiques du monde, du voyage, de l'amour et du destin ; de cette quête infinie du port d'attache où s'établir, mettre pied à terre de son bateau ou de son lit, poser son sac…

Une jolie découverte que j'aurais aimé plus longue, mais dont j'ai également aimé la grande qualité du travail éditorial, classique chez Cambourakis, mais toujours apprécié !
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