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Critique de bdelhausse


Quand on est fort proche, quasiment amoureux, d'un auteur et d'une oeuvre, on risque le manque de distance, l'absence d'impartialité... C'est en effet un souci majeur auquel Christophe Malavoy se risque en scénarisant les trois derniers romans de Louis-Ferdinand Céliné, alias Ferdine, a.k. le Dr. Destouches.

Christophe Malavoy n'est sans doute pas exempt de critique pour ce manque de distanciation. Mais il s'en tire àmha plutôt bien en évitant autant l'idolâtrie que la mise à mort de son auteur-fétiche. Personnage ambigu, polémique, anarchiste réactionnaire, pacifiste guerrier... Céline intrigue et répulse autant qu'il fascine.

Il fuit Paris et part à la recherche de son or, planqué un peu partout, dont au Danemark. Mais c'est à Sigmarigen, dépôt merdeux de la "kollaborazion" française qu'il fint par atterrir. Et n'étant pas à un paradoxe près, il va, avec ses deniers, soigner tant les nazis, que les populations locales, que les dignitaires de Vichy, en faisant de la contrebande avec la Suisse voisine.

Les dialogues sont vifs et truculents. Grâce aux frères Brizzy aux dessins, on a un opéra-bouffe digne du grand-guignol, du vaudeville macabre, du cabaret grotesque... avec des fresques "à la Bosch" (par à la Boche... notez-le bien). C'est sans concession, mais il manque quand même les mots de Céline et un sens à toute cette farce. A moins que justement, montrer que tout cela n'a ni queue ni tête faisait partie des plans de Christophe Malavoy. Sans une préface ou une postface, impossible de vraiment savoir ce que le comédien avait en tête.
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