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4.04/5 (sur 15131 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Courbevoie , le 27/05/1894
Mort(e) à : Meudon , le 01/07/1961
Biographie :

Louis Ferdinand Destouches, plus connu sous son nom de plume Louis-Ferdinand Céline (prénom de sa grand-mère et l'un des prénoms de sa mère), généralement abrégé en Céline, est un médecin et écrivain français.

Son premier roman "Voyage au bout de la nuit" obtient le prix Renaudot en 1932.

Sa pensée nihiliste est teintée d'accents héroï-comiques et épiques. Controversé en raison de ses pamphlets haineux ("Bagatelles pour un massacre", "L'École des cadavres"... ), racistes, antisémites, pro-nazis et homophobes, il demeure un écrivain estimé de la littérature française du XXe siècle. Il est le créateur d'un style qui traduit toute la difficulté d'une époque à être et à se dire et qui exprime sa haine du monde moderne. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands prosateurs de son temps, aux côtés d'autres connaisseurs de l'absurdité humaine.

Le style littéraire de Céline est souvent décrit comme ayant représenté une "révolution littéraire", introduisant un style elliptique personnel et très travaillé qui emprunte à l'argot et tend à s'approcher de l'émotion immédiate du langage parlé.

Écrivain français le plus traduit et diffusé dans le monde parmi ceux du XXe siècle après Marcel Proust, il est l'auteur, entre autres, de "Voyage au bout de la nuit", "Mort à crédit" et "D'un château l'autre". Ses "Entretiens avec le professeur Y" permettent en outre d'avoir une autre approche de son œuvre, l'auteur commentant lui-même son corpus.
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Dossier et informations sur cet auteur

Pourquoi lire Céline aujourd’hui ?



Considéré comme l’un des plus grands innovateurs de la littérature française du XXe siècle, Louis-Ferdinand Céline, écrivain et médecin français, a réjoui ses contemporains, tout autant qu’il les a offusqués. Grâce à un style elliptique très personnel, empruntant au langage parlé, le romancier a constitué malgré la controverse en raison de son antisémitisme, une œuvre hors du commun. Inclassable et unique en son genre, il continue et pour longtemps encore, de susciter les interrogations du monde littéraire grâce à son inimitable génie littéraire.

Louis-Ferdinand Destouches est né le 27 mai 1894 à Courbevoie. Comme pour beaucoup d’autres écrivains, la faune de sa ville natale et la langue des rues ont une influence indéniable sur le style et les inspirations de l’écrivain. Installé à Paris avec ses deux parents, il passe toute son enfance dans le quartier de l’Opéra. Cette époque, il la peint dans le roman Mort à crédit, dans lequel il donne un portrait très noir de sa condition, exagérant les coups donnés par son père et la malnutrition dont il est supposé souffrir. Passé cette enfance marquée par l’ennui, l’adolescent qu’il est devenu occupe de petits emplois et décide finalement de s’engager dans l’armée, rêvant d’une vie plus mouvementée qu’il ne peut assouvir sans diplôme. Perçue comme une horreur absolue par le jeune homme, la guerre marque de façon définitive l’esprit de l’adolescent, nourrissant à la fois son pacifisme et son pessimisme. Les marques du combat et les souvenirs tragiques de cette période sont racontés notamment dans Voyage au bout de la nuit ou encore Casse-pipe. Parti au front, Louis-Ferdinand se blesse grièvement au bras, ce qui lui vaut d’être déclaré inapte au combat dès 1915 et par la suite réformé. Il épouse Suzanne Nebout en 1917 mais quitte rapidement l’Europe pour l’Afrique, alors engagé dans une compagnie de traite qui l’envoie surveiller des plantations à Bikobimbo, la Topo du Voyage au bout de la nuit. Malade au bout de quelques mois, il rentre en France, alors qu’il rédige sa première nouvelle, Des Vagues.

Décidé à passer son baccalauréat, le jeune écrivain obtient le fameux diplôme en 1919 et part s’installer à Rennes où il épouse Edith Follet, la fille du directeur de l’école de médecine, qu’il intègre l’année de son arrivée. C’est elle qui lui donnera son unique fille. De ces années d’études datent ses premières tentatives littéraires : des poèmes, une farce et le début d’un roman. Si ces fictions n’occupent pas encore les présentoirs de nombreuses librairies, sa thèse de doctorat en médecine, dans laquelle il retrace la biographie d’un hygiéniste viennois, devenu fou de n’avoir pas su convaincre ses collègues de se laver les mains entre la salle de dissection et celle d’accouchement, lui permet de décrocher son diplôme. Embauché dès la fin de ses études par la fondation Rockfeller à Genève, il laisse sa famille à Rennes et entame une longue série de voyages entre Afrique et Amérique. C’est en 1936 qu’il rencontre Elizabeth Craig, une danseuse américaine, celle à qui il dédiera son Voyage au bout de la nuit, et qui sera la plus grande passion de sa vie malgré la courte durée de leur relation. Edith obtient le divorce en 1926, alors que Louis-Ferdinand débute l’écriture de L`Eglise, une pièce satirique en cinq actes.

Quelques mois plus tard, son contrat terminé, l’écrivain décide de se lancer dans l’exercice libéral de la médecine à Paris. Cette période de changements, il la raconte à travers les aventures de son antihéros, Ferdinand Bardamu, dans le Voyage au bout de la nuit, publié en 1932 chez Denoël, après qu’il eut été refusé entre autres par Gallimard. Ce roman est signé Louis-Ferdinand Céline. Dès publication, l’ouvrage agite la critique et son auteur est à la fois perçu comme un monstre cherchant à choquer à tout prix tout autant qu’un humaniste doué d’un génie pamphlétaire. Si les avis divergent sur le fond, tous s’accordent en revanche à souligner les bouleversements opérés par Céline en matière de style. Rapidement annoncé comme favori pour le prix Goncourt, il se voit finalement devancé par Guy Mazeline, donnant alors naissance aux premières querelles autour du jeune écrivain. Décrié par la droite, le roman de Céline est particulièrement apprécié des milieux de gauche, qui voient en lui le porte-parole des milieux populaires.
En 1936, en plein Front populaire, paraît Mort à crédit, le second roman de Céline. Ce dernier se vend bien malgré l’obscénité de certains passages, que l’éditeur a volontairement remplacés dans la version finale par des espaces blancs. Cette fois, l’opinion est univoque : le roman est un scandale et les rancœurs surgissent. Céline est très affecté par ces vives réactions qui viennent de toutes parts. S’ouvre alors la période pamphlétaire de Céline, qui publie en 1937 Bagatelles pour un Massacre et L`École des Cadavres l’année suivante, dans lesquels il prône la haine raciale. Pendant la guerre, il affiche un soutien public à la collaboration et se rapproche des milieux d’extrême droite français pro-nazis ; il devient alors un auteur maudit. Ouvrages retirés de la vente, polémiques : Céline se retire de la scène publique avant d’être condamné pour diffamation en 1939 et de s’engager comme médecin à bord d’un paquebot pour les années qui suivent.

Craignant pour sa vie lors du débarquement de 1944, il quitte la France avec sa nouvelle épouse, Lucette, qu’il a rencontrée à Paris. Cherchant à fuir vers le Danemark sans visa, le couple est transféré en Allemagne où des difficultés administratives les contraignent de rester. Ce voyage, pendant lequel Céline finira par exercer la médecine grâce à un représentant de Vichy pour la France en Allemagne, il le raconte dans Rigodon, qui paraît en 1944. Malheureusement, le couple est arrêté puis écroué en Allemagne l’année suivante et si Lucette est libérée quelques temps après, Céline passe près d’un an derrière les barreaux. Loin d’être au bout de ses peines, il est définitivement condamné en 1950 dans le cadre de l’épuration pour collaboration. Heureusement amnistié par son avocat dès 1951 grâce à une maligne interversion entre son nom de plume et son véritable patronyme. Il s’installe ensuite à Meudon avec son épouse et signe un contrat avec Gaston Gallimard, puisque son éditeur Robert Denoël a été assassiné à la fin de la guerre. Consultations de médecine pour lui et cours de danse pour Lucette, le couple coule de paisibles jours pendant plusieurs années dans leur pavillon de banlieue et dans lequel l’écrivain cultive son personnage. En effet, Céline renoue presque avec le succès en 1957 grâce à sa Trilogie allemande, dans laquelle il romance son exil et à laquelle la presse commence à s’intéresser. En 1957 est publié D`un château l`autre, ce qui vaut même à Céline d’être invité à une émission télévisée. La mort le rattrape cependant le 1er juillet 1961, laissant Lucette veuve.

Contesté toute sa vie durant, Céline a, malgré son absence totale d’optimisme, réussi à chambouler l’ordre établi du roman français. Grâce à une harmonie impeccable de ses textes, ainsi qu’à une oralité toute nouvelle, l’homme n’en demeure pas moins un écrivain majeur de la première moitié du XXe siècle.



Le saviez-vous ?



• Son roman Mort à crédit s’est d’abord intitulé L’adieu à Molitor puis Tout doucement

• Céline a effectué plusieurs petits boulots comme concepteur de documents publicitaires ou encore visiteur médical

• Suite à une blessure de guerre survenue dans sa jeunesse, Céline était invalide à 70% de l’usage de l’un de ses bras

Patrick Modiano rend hommage à Céline dans son premier roman La Place de l`étoile, en écrivant un article imaginaire signé par le « Docteur Bardamu », le héros de Voyage au bout de la nuit

• Les éditions Frédéric Chambriand ont été créées pour permettre à Céline de publier son roman Casse-pipe

• Le chanteur des Doors, Jim Morrison, fait référence au Voyage au bout de la nuit dans la célèbre chanson « End of the night »

Léon Trotsky préface la traduction russe du Voyage au bout de la nuit



Chronologie



27/05/1894 : Céline naît à Courbevoie

1912 : Il s’engage dans l’armée en tant que brigadier

1916 : Céline épouse Suzanne Nebout et est rapatrié du Cameroun pour raisons médicales

1918 : Il est engagé par la fondation Rockfeller comme conférencier en France

1919 : Il épouse Edith Follet et s’inscrit à la faculté des sciences de Rennes

1923 : Il s’installe avec sa femme à Paris et soutient sa thèse de médecine l’année suivante

1932 : Publication de Voyage au bout de la nuit

1936 : Publication de Mort à crédit

1937 : Céline débute sa série de pamphlets antisémites

1943 : Il épouse Lucette Almanzor

1945 : Il est écroué avec sa femme au Danemark et les poursuites ne cesseront que 4 ans plus tard

1957 : Publication D`un château l`autre

1949 : Publication de Casse-pipe

1 juillet 1961 : Céline meurt à Meudon




Influence et postérité


Si l’on se souvient de Céline aujourd’hui, c’est surtout pour la révolution qu’il a mise en marche au niveau du style romanesque. Sans que l’on puisse trouver de véritable précurseur à l’écrivain, ce dernier a bouleversé le genre littéraire dominant de son époque.
Obsédé par la mélodie de son texte, Céline introduit véritablement la langue parlée en littérature ; plus que de faire passer des messages, l’écrivain se consacre exclusivement à l’édification d’un style bien à lui. On parle à son sujet de révolution littéraire tant il chamboule le récit traditionnel, jouant avec les rythmes et les sonorités de ses textes, constituant ainsi ce qu’il appelle sa « petite musique ». Si la plume de Céline étonne, c’est parce qu’il mêle habilement l’argot au style scientifique, lui permettant ainsi de renforcer l’émotion émanant de ses textes, à la fois violents et déconcertants. C’est dans son ouvrage Mort à crédit que le style de l’écrivain se fait le plus radical, notamment par l’utilisation de phrases très courtes, entrecoupées par de nombreux points de suspension. La modernité de Céline est multiple, puisque par ailleurs, en jouant avec le style du roman, il cherche à se rapprocher du genre de la chronique, donnant à ses lecteurs l’impression de vivre les événements qu’il conte en direct. D’autres éléments caractéristiques comme l’abondance de son vocabulaire, le foisonnement de ses personnages ou encore son haut degré de réalisme, font de ses écrits de véritables bombes au sein du monde littéraire.
Concernant les retombées de son art, Céline a rencontré la notoriété immédiatement à la parution de son Voyage au bout de la nuit, en 1932. Sa renommée passe même les frontières, Henry Miller s’en fait garant. Pourtant l’écrivain ne connaît qu’un succès moyen dans l’hexagone, du fait, notamment, de son antisémitisme et de ses démêlés avec la justice ; son image est ternie et cela se répercute sur ses ventes. De plus, après la guerre, alors que se développe le roman existentialiste et le théâtre de l’absurde, au sein d’une communauté littéraire extrêmement marquée par la guerre, Céline, uniquement préoccupé par sa stylistique, ne rassemble pas les foules.

Considéré de son vivant par certains de ses pairs, mais loin d’être apprécié autant qu’il ne l’est aujourd’hui, en partie à cause d’un positionnement politique particulier, Céline a eu une influence indéniable sur le monde littéraire de son siècle. Permettant un renouveau total du genre romanesque, il lui a offert de vastes perspectives, que les romanciers d’aujourd’hui n’ont pas encore terminé d’explorer.



Ils ont dit de Céline


Paul Nizan, à propos du Voyage au bout de la nuit : « Une œuvre considérable, d'une force et d'une ampleur à laquelle ne nous habituent pas les nains si bien frisés de la littérature bourgeoise »

Philippe Sollers : « Il faut relire Céline en le voyant. Céline a dit la vérité du siècle : ce qui est là est là, irréfutable, débile, monstrueux, rarement dansant et vivable »

Simone de Beauvoir : « Le livre français qui compta le plus pour nous cette année, ce fut le Voyage au bout de la nuit de Céline. Nous en savions par cœur des tas de passages »

René Trintzius : « Quand vous lisez le Voyage au bout de la nuit, dès les trente premières pages, vous savez que vous êtes en présence d’un homme. Le choc est plus que rare, inoubliable »

Marc-Édouard Nabe : « Un génie pur »

Julien Gracq : « Ce qui m’intéresse chez lui, c’est surtout l’usage très judicieux, efficace qu’il fait de cette langue entièrement artificielle, qu’il a tiré de la langue parlée »

Jean-Louis Bory : « Devant de Pierrot-Arlequin à la mesure de notre planète, à la fois athlète et saltimbanque, sanglotant et rageur, pitoyable et grotesque, admirable et odieux, je n’accepterai plus que de me blesser aux éclats de son mauvais rire. Mais que j’ouvre le Voyage, Mort à crédit ou plus tard D’un château l’autre ou Nord, ma rancune s’évanouissait. »
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"Le pire, c'est qu'on se demande comment le lendemain on trouvera assez de forces pour continuer à faire ce qu'on a fait la veille ? Ou on trouvera la force pour ces démarches imbéciles, ces milles projets qui n'aboutissent à rien, ces tentatives pour sortir de l'accablante nécessité, tentatives qui toujours avortent et toutes pour aller se convaincre une fois de plus que le destin est insurmontable, qu'il faut retomber en bas de la muraille chaque soir, sous l'angoisse de ce lendemain toujours plus précaire, toujours plus sordide ?... C'est l'age aussi qui vient peut-être et nous menace du pire... On n'a plus beaucoup de musique en soi pour faire danser la vie..."
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La vérité, c'est une agonie qui n'en finit pas. La vérité de ce monde c'est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n'ai jamais pu me tuer moi.
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Je refuse la guerre et tout ce qu'il y a dedans. Je ne la déplore pas moi... Je ne me résigne pas moi...Je la refuse tout net avec tous les hommes qu'elle contient, je ne veux rien avoir à faire avec eux, avec elle. Seraient ils 995 même et moi tout seul, c'est eux qui ont tort et c'est moi qui ai raison car je suis le seul à savoir ce que je veux : je ne veux plus mourir.
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Louis-Ferdinand Céline
La merde a de l'avenir. Vous verrez qu'un jour on en fera des discours.
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Louis-Ferdinand Céline
Le malheur en tout ceci, c’est qu’il n’y a pas de peuple, au sens touchant où vous l’entendez, il n’y a que des exploiteurs et des exploités, et chaque exploité ne demande qu’à devenir exploiteur. Le prolétariat héroïque, égalitaire, n’existe pas. C’est un songe creux, une faribole, d’où l’inutilité, la niaiserie écœurante de toutes ces imageries imbéciles, le prolétaire en cotte bleue, le héros de demain et le méchant capitaliste repu à chaîne d’or. Ils sont aussi fumiers l’un que l’autre. Le prolétaire est un bourgeois qui n’a pas réussi. Rien de plus, rien de moins.
(Lettre à Élie Faure de juillet 1935)
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Autant pas se faire d'illusions, les gens n'ont rien à se dire, ils ne se parlent que de leurs peines à eux chacun, c'est entendu. Chacun pour soi, la terre pour tous.
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C'est des hommes et d'eux seulement qu'il faut avoir peur, toujours
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Le train est entré en gare. Je n'étais plus très sûr de mon aventure quand j'ai vu lamachine. Je l'ai embrassé Molly avec tout ce que j'avais encore de courage dans la carcasse. J'avais de la peine, de la vraie, pour une fois, pour tout le monde, pour moi, pour elle, pour tous les hommes.
C'est peut-être ça qu'on cherche à travers la vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir.
Des années ont passé depuis ce départ et puis des années encore... J'ai écrit souvent à Detroit et puis ailleurs à toutes les adresses dont je me souvenais et où l'on pouvait la connaître, la suivre Molly. Jamais je n'ai reçu de réponse.
La Maison est fermée à présent. C'est tout ce que j'ai pu savoir. Bonne, admirable Molly, je veux si elle peut encore me lire, qu'elle sache bien que je n'ai pas changé pour elle, que je l'aime encore et toujours, à ma manière, qu'elle peut venir ici quand elle voudra partager mon pain et ma furtive destinée. Si elle n'est plus belle, eh bien tant pis! Nous nous arrangerons! J'ai gardé tant de beauté d'elle en moi et pour au moins vingt ans encore, le temps d'en finir.
Pour la quitter il m'a fallu certes bien de la folie et d'une sale et froide espèce. Tout de même, j'ai défendu mon âme jusqu'à présent et si la mort, demain, venait me prendre, je ne serais pas, j'en suis certain, jamais tout à fait aussi froid, vilain, aussi lourd que les autres, tant de gentillesse et de rêve Molly m'avait fait cadeau dans le cours de ces quelques mois d'Amérique.
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L'amour, c'est l'infini mis à la portée des caniches.
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Louis-Ferdinand Céline
Nous crevons d'être sans légende, sans mystère, sans grandeur.
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