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Critique de Yggdrasila


C'est en regardant la bande-annonce du film et en constatant l'ampleur du Bird Box Challenge sur les réseaux sociaux que l'envie de découvrir le roman m'est venue.
Personnellement, je préfère lire une histoire avant de visionner son adaptation cinématographique. Ainsi, je reste libre de tout imaginer par moi-même, sans avoir les images du film en tête.
C'est une histoire que j'ai beaucoup appréciée pour plusieurs raisons, même si au fond, je m'attendais à plus surprenant.

L'auteur nous immerge directement dans son univers post-apocalyptique.
Afin que l'on puisse bien comprendre, l'histoire est racontée en deux temps, avec une alternance entre les faits présents et ceux d'avant, quand tout à commencé il y a quatre ans.

Lors des deux narrations, on suit principalement une jeune femme vingtenaire nommée Malorie.
J'ai préféré lire les chapitres concernant le passé. Je les ai trouvé plus prenants et davantage mouvementés.
Dans ces chapitres, on est en partie dans un huis-clos, où Malorie tente de survivre avec ses compagnons de fortune.
La cohabitation avec des étrangers n'est pas toujours évidente.
Les rations alimentaires diminuent au fil des jours.
Les sorties à l'extérieur sont toujours synonymes de stress intense, car on sait que quelque chose de mortel rôde, mais on ne sait pas quoi.
Il faut bannir toutes les sources de lumière naturelle et se bander les yeux pour ne surtout pas voir l'extérieur. Ne pas voir cette chose, sous peine de mourir violemment.
Cette vie dans le noir est effrayante.
Avec nos personnages, on se sent désorientés et nulle part totalement en sécurité.
En lisant ces chapitres qui retracent le passé, on se demande en permanence pourquoi Malorie n'est plus avec ses camarades de survie dans le présent.

Dans les faits racontés aujourd'hui, l'histoire est beaucoup plus linéaire.
Néanmoins, la tension est toujours palpable, puisque Malorie et ses deux enfants font une traversée à l'extérieur.
Le cheminement est parfois houleux.
Et il en faut du courage pour partir à l'aveugle vers une destination que l'on espère être un lieu sûr.
C'est un risque à prendre pour échapper à la solitude et à la folie.
Le danger est toujours présent et on le sent en permanence.
Malgré cette ambiance si particulière de fin du monde, j'étais toujours dépitée face à la dépersonnalisation imposée aux deux enfants.
Malorie me paraissait très froide avec eux, contrairement à toute la bienveillance qu'elle pouvait porter à l'égard de Tom auparavant.
Toujours cette fâcheuse impression qu'elle élevait ses enfants comme deux chiens de garde dressés pour écouter.
Du coup, mon empathie m'a fait défaut face à l'ensemble des personnages.
La fin n'est pas extraordinaire.
Quelques facilités selon moi, avec certaines questions qui restent en suspens.

J'ai quand même pris énormément de plaisir à lire cette histoire.
La plume de l'auteur est agréable et fluide. Ce roman se lit très vite.
Maintenant, j'espère que le film sera à la hauteur, même si l'aperçu montre déjà quelques petites discordances.
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