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Critique de Flaubauski


Pas de cadre spatio-temporel, de protagoniste précis pour ce bref roman qui décrit un colonel, dans une ville d'un pays en guerre, spécialisé dans la torture pour obtenir des informations, colonel qui n'arrive plus à dormir. Obsédé par ses méfaits qui rôdent autour de lui pour mieux le ronger de l'intérieur, le colonel n'est que le symbole de son pays qui s'effrite, au même titre que le Général dont il tient ses ordres, et bien d'autres choses encore.

Réalité, rêve, douleur, désir de paix, culpabilité, devoir militaire auquel obéir coûte que coûte, tout se mêle en une alternance de prose poétique et de poésie prosaïque, pour mieux rendre compte des errements du colonel et du pays en guerre auquel il est lié. Prose poétique bienvenue, d'une grande force, d'une certaine beauté tragique et cynique qui rend universels, et ce colonel, et ce pays en guerre. Poésie prosaïque à mon sens beaucoup moins pertinente, en ce qu'elle n'apporte rien à la culpabilité qui ronge le colonel, en ce que la poésie n'est pas qu'un simple passage à la ligne : elle est pleinement forme pour faire sens, ce qui n'est pas, je trouve ici, le cas - de la prose aurait eu le même effet -.

Un roman certes intense, en sa fulgurance tant de brièveté que de propos, d'images…, un roman particulièrement juste quant à ce qu'il décrit, mais un roman à la poésie, en tant que forme, prétexte, qui lui ne lui apporte rien de plus, et qui devient un peu trop banale, d'ailleurs, chez nos romanciers contemporains.
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